Mercredi 23 mars : Midelt-Fes 240 kms
Ce matin, un petit rayon de soleil perce les nuages, donnant de belles couleurs à la chaîne de montagne enneigée. Le froid (4°) transperce les vêtements. Dans les rues, l’animation est nulle, beaucoup de boutiques restent fermées.
On fait le plein de gasoil, et prenons la direction de Fes. On évite la route de Azrou, qui est plus au cœur du massif, et on prend la direction de Boulemane et Sefrou. Pendant plus de 80 kms, on longe le grand plateau, ne croisant que des troupeaux de moutons avec des bergers frigorifiés. Puis la route bifurque en direction de Boulemane et les montagnes. On peut passer, les « barrières de neige » sont relevées. On s’élève dans la montagne, les sols sont de plus en plus blancs, le paysage a des airs de Jura. On voit quelques maisons isolées, l’air misérable, certains signes montrent qu’elles sont habitées, cependant, aucune fumée ne monte dans l’air. On traverse Boulemane, puis la route sinue dans des gorges. La végétation devient plus arborée, on se croirait maintenant sur le Mont Ventoux (roches calcaire, arbres torturés par le vent. Puis la neige s’estompe, les cultures réapparaissent. Les maigres fermes sont équipées de panneaux solaires, drôle de contraste, cette technologie très moderne et ses bâtiments en piteux état.
La descente sur Fès est belle, on rencontre d’abord des arbres fruitiers, puis des oliviers, l’herbe est grasse et bien verte. Guidés par le GPS, on se dirige vers le Diamant vert, où l’accueil assez froid et guindé ne nous plait pas. On reprend la route pour aller au camping international, où l’accueil est sympathique. Le lieu est agréable : eucalyptus, emplacements bien organisés, en rond autour de sanitaires. Malheureusement, ceux-ci sont « déglingués », lavabos cassés, portes qui coincent, robinets qui fuient. Cela ne fait rien, il y a de l’eau chaude. Demain, en taxi on va visiter Fès.