La suite du voyage se passe sur une nouvelle page
Ci-contre, une jarre à disposition des passants souhaitant boire de l'eau.
A droite, le minaret pierreux haut de 19m plus un lanternon de 2,70m.
Passages vers la Mosquée Beni Guimel du Ksar Loughandir
Minaret de la mosquée Loughandir.
Bassin de retenue et cannaux d'irrigation.
L’après-midi, un grand vent se lève, le sable sature l’atmosphère mais ne nous gêne pas car à l’abri derrière des haies. Par contre, nous comprenons pourquoi le gérant du camping n’a pas voulu que nous nous garions sous les plus vieux palmiers : des palmes tombent de très haut et pourraient casser le lanterneau.
Nous changeons ensuite de quartier. Profitant que nous avons loué les services d’un taxi, nous allons jusqu’à la frontière, qui comme toute frontière fermée semble injuste, chaque famille se trouvant séparée, les champs se trouvant de l’autre côté étant inexploitables. Puis nous voici au ksar Oudaghir. Là, nous voyons le minaret en pierre, datant du 12ème siècle après JC, de forme octogonale, c’est le plus ancien de Figuig. A proximité se trouve une source souterraine, aux eaux chaudes, qui servait de Hamann. Puis nous nous enfilons dans les ruelles et arrivons place Rahba, entourée d’arcades et dominée par le minaret d’une grande mosquée. Ce quartier a de belles demeures, il était habité par des juifs, qui sont partis pour des raisons économiques et non religieuses.
Cette ville dégage une impression de calme : les gens sont souriants, disent bonjour, s’enquièrent de notre bien-être. Il y a très peu de voitures, chacun vaque à pied ou en vélo.
Dans la palmeraie, Mohammed nous fait découvrir un système d’irrigation très complexe, avec des canaux à différentes hauteurs suivant la destination de l’eau, un bassin « source », à l’eau tiède, de grands réservoirs permettant de stocker de l’eau et d’arroser de grandes parcelles. A partir de ces bassins, l’eau est distribuée à la quantité (mesurée par rapport au niveau de l’eau dans le réservoir), et non à l’heure. Ces bassins peuvent avoir 3m de profondeur. Nous apprenons que tous les garçons savent nager car dès leur plus jeune âge ils se baignent dans cette eau.
Samedi 27 octobre : Figuig ; 0kms
Encore une journée de découverte, accompagnés d’un jeune marocain. Hier, par l’intermédiaire du camping, nous avons pris rendez-vous avec Mohammed, pour 9H du matin. Ce jeune homme, qui a choisi de rester dans cette ville, a suivi une formation de conditionnement des dattes. Il parle très bien français et fait un excellent guide.
Figuig est une ville constituée de 7 ksars, qui n’ont pas toujours été amis, le principal sujet de discorde étant l’eau. Notre guide est originaire du ksar Zenagha, habité par des Amazigh. C’est une population d’origine berbère, qui ne veut surtout pas être assimilée aux arabes. Ce ksar cultive le communautarisme, et pendant longtemps, les jeunes ne se mariaient qu’avec des gens de la même origine. Du fait de ces particularités, les lieux sont encore en bon état, on peut déambuler dans les rues couvertes. Derrière les grands murs se trouvent les habitations : un patio, avec autour les pièces d’habitation et parfois le bétail. Les animaux qui vivent dans le ksar ou la palmeraie ne paissent pas en liberté, ce sont les humains qui leur apportent la nourriture. Par contre, ils sont très utiles, car, outre le lait, la viande, la laine, ils fournissent le fumier indispensable au bon rendement de la palmeraie.
Premier aperçu de ville de Figuig
Derrière ce talus de terre c'est l'Algérie
Les nomades éleveurs vivent sous des tentes très basses, qui vues de loin semblent toutes rapiécées… cela fait très pauvre, bidonville.
Tout à coup, apparait à notre droite un énorme talus continu. En observant le GPS, on voit que la frontière avec l’Algérie doit se trouver par ici. Peut-être que c’est une façon de matérialiser la limite entre les deux pays.
Après plusieurs heures de route, voici enfin Figuig, immense palmeraie, ville aux multiples facettes que nous découvrirons demain. De la terrasse du camping, on surplombe la palmeraie et là, juste au bout, voici l’Algérie, pays inaccessible puisque les frontières sont fermées.
Figuig ; Hôtel et camping de Figuig, 70 dirhams la nuit ; N32.10593 W1.22541
Vendredi 26 octobre : de Boudnib à Figuig ; 304 kms
Aujourd’hui, nous continuons toujours plus à l’Est. La route est assez monotone. Cette région est parcourue par des nomades faisant paître des troupeaux d’une centaine de moutons et chèvres. Justement, à force d’en voir, une envie de côtelettes me prend. Dans la première ville traversée, nous cherchons le boucher. Point, pas un. Puis, dans une cour fermée, en voici 6 côte à côte. On en choisit un qui a un gigot devant lui. Bon, il faut arriver à faire comprendre que les os ne nous intéressent pas… mais on repart avec quelques tranches de gigot. La viande s’avère gouteuse, mais un peu dure (certainement trop fraiche).
La piste et la vue pour rejoindre le fort des légionnaires.
Le Bjord de Tazouguert, ancien fort de la légion étrangère surplombe la vallée du haut Guir.
Récolte des dattes: Un homme monte dans le palmier, fait descendre la récolte dans un panier accroché à une corde, d'autres mettent en caisses avant d'aller les vendre en ville.
Pause dans la palmeraie avec Fatiha, dattes et lait caillé.
Batiment administratif et école construits par les Français.
Après être redescendus, nous remontons la vallée du Haut Guir jusqu’au village de Tazougart. Là se trouve un ksar fondu par la pluie et un vaste cimetière musulman. Savez-vous à quoi on reconnait un cimetière ? Il n’y a ni tombe, ni fleurs, ni stèles, seulement des pierres plates fichées dans la terre, un peu dans tous les sens.
De retour au camping, François nous donne quelques idées de parcours pour les jours à venir. Ce Rekkam est une bonne halte pour qui veut parcourir cette région.
Grâce à elle, nous avons découvert un peu plus le Maroc et la vie de ses habitants et nous la remercions.
Dans l’après-midi, deuxième découverte, cette fois-ci avec le 4X4. Nous nous engageons dans la vallée du Haut Guir, et tout de suite après l’intersection prenons une piste sur la droite, quasiment invisible. Là, par une ancienne route construite par les légionnaires avant la première guerre mondiale, nous rejoignons le Bjord de Tazouguert (N32.03161 W3.78239). C’est une sorte de forteresse en pierre permettant la surveillance de la vallée. Il est accroché au bord de la falaise, construction fièrement dressée. On y trouve des murailles en bon état, une tour qui a fière allure et un puits de plus de 60 m de profondeur taillé dans la roche. Aujourd’hui, c’est le domaine du vent et des chèvres qui viennent paître à proximité. De ces hauteurs, la vue est magnifique sur les gorges et falaises environnantes. Cela peut faire un magnifique lieu de bivouac, par contre, pour l’atteindre, le 4X4 est indispensable ainsi qu’une bonne garde au sol, les cailloux étant nombreux.
Ensuite, Fatiha nous conduit à la découverte de la zone agricole. Nous voyons « la source », point d’où partent les séguias ou foggara (canaux d’irrigation). Sous les palmiers et oliviers sont encore cultivées de nombreuses parcelles : toujours la même chose, du blé, des choux, de la luzerne, des piments. Grace à une bonne gestion de l’eau pratiquée de manière ancestrale (un tour d’arrosage programmé), tout est bien vert. Aujourd’hui, la palmeraie est animée : c’est la période de cueillette des dattes et beaucoup de familles s’affairent. L’un monte couper la grappe (qui soit choit au sol, soit est redescendue dans un cabas), l’autre ramasse les dattes, les trie et les met dans une caisse. La meilleure qualité soit sera gardée précieusement, soit sera vendue, le deuxième choix servira à cuisiner (la soupe, les gâteaux), enfin les moins belles sont mises à sécher pour donner à manger aux moutons. Enfin, nous prenons la direction du retour après une petite collation offerte par Fatiha.
Jeudi 25 octobre : Boudnib et sa région ; 58kms
Aujourd’hui, sur les conseils de François, le propriétaire du Rekkam, nous découvrons les alentours.
Ce matin, accompagnés de Fatiha la cuisinière de l’établissement, nous partons pour une matinée de découverte. Elle nous montre les bâtiments datant du temps des français : casernes, bâtiments administratifs, école, tous ayant encore de l’allure mais laissés à l’abandon et à la merci des pillards. Puis nous traversons le nouveau pont sur l’Oued Guir qui a de l’eau actuellement avant d’arriver au ksar Taouz. Extérieurement, il a bonne allure, belles murailles, porte d’entrée et tours entières. Mais à l’intérieur c’est une autre histoire : en 2006, il y a eu une crue de l’oued qui a envahi le ksar, les habitants ont été obligés de fuir, abandonnant leurs affaires. A la suite de cela de nombreuses maisons se sont écroulées (conjugaison de l’inondation et de la pluie), et seulement une poignée de famille est revenue vivre ici. Par contre, au milieu de l’enceinte s’élève une mosquée luxueuse, financée par le Quatar ( !)
Palmeraie au nord de Erfoud.
Des plantations de palmiers dattiers toutes récentes à perte de vue.
Après une centaine de kms, nous prenons la direction de l’Est, nous engageant sur des plateaux arides. Quelle n’est pas notre surprise, de voir sur des centaines d’hectares de nouvelles plantations de palmiers dattiers. Cela commence toujours par le forage d’un puits, puis la construction d’un bassin de rétention d’eau alimenté par des pompes fonctionnant à l’énergie solaire, vient ensuite la mise en place de l’irrigation par tuyaux et enfin la plantation.
Enfin nous arrivons au Rekkam, auberge camping à Boudnib. Le temps est beau, une petite brise permet de rester au soleil. Rendez-vous est pris pour visiter la ville et sa palmeraie demain. Nous mangeons encore marocain : ce soir c’est couscous avec une bonne portion !
Boudnib ; Le Rekkam ; 85dirhams la nuit ; N31.94484 W3.61588
Mercredi 24 octobre : De Merzouga à Boudnib ; 172 kms
Ce matin, après avoir longuement discuté du Maroc avec Brahim, l’aîné des 4 frères marocains qui tiennent cet établissement, nous reprenons la route. Cet arrêt était très agréable, et pour nous l’Océan des Dunes était vraiment très bien : des sanitaires simples, mais propres, un camping fleuri entouré de murs qui protègent du vent de sable et un accueil très chaleureux.
Aujourd’hui, après avoir traversé le reg noir, nous retrouvons les palmeraies à partir d’Erfoud. C’est la pleine saison de la cueillette des dattes et on en trouve en vente à chaque coin de rue. Comment résister ? On finit par en acheter 2 sortes, les premières devraient se conserver longtemps, les secondes, moelleuses et fondantes dans la bouche sont à déguster dans les jours qui viennent.
L'eau: du puits en passant par les khettara puis les canaux d'irrigation de la palmeraie
A la sortie de la palmeraie, s’alignent devant nous les khettara. Ce sont des puits érigés au dessus d’un canal souterrain conduisant l’eau du pied de la dune à la palmeraie. Ces puits permettent une surveillance de la conduite. Comme l’acheminement est souterrain, il n’y a pas d’évaporation et l’eau reste pure.
Il ne nous reste plus qu’à revenir au camping Océan des Dunes et prendre une bonne douche.
Arrivés au sommet, l’Erg se déploie autour de nous, dans les creux ont été plantés des campements : c’est là que se rendent les touristes sur les chameaux à la tombée de la nuit pour dormir. Une brise s’est levée, on prend une vraie douche de sable, et on range vite l’appareil photo dans le sac. Puis c’est la descente, face à la pente, en courant.
On revient par la palmeraie qui est au bord du village. Bien alimentée en eau par le système de khettara, elle est verte et bien cultivée, on voit même des champs à l’arrosage : le cours du canal est barré par de la terre et l’eau emprunte un autre chemin. Un homme retourne sa parcelle. Il a jeté au sol des grains de céréale (orge), et en retournant la terre avec sa pelle recourbée cela enfouit la semence.
Mardi 23 octobre : Merzouga
Aujourd’hui, on profite de l’environnement. Ici, se trouve l’Erg Chebbi, massif dunaire posé sur le plat désert noir. Pourquoi le sable s’entasse-t-il ici ? Mystère. Mais cela donne un air de Sahara à ce coin de Maroc. Ce matin, le soleil étant revenu, nous partons à pied au sommet de la dune qui se trouve en face de nous. Bel exercice, qui nous rappelle les montées dans la neige poudreuse : les pieds s’enfoncent, le sol se dérobe, le souffle devient court. On essaie de suivre les crêtes, la montée sous les corniches est difficile, le sable moins balayé par le vent, porte moins.
Nous croisons plusieurs nomades avec leurs troupeaux de « chameaux » (ici, ils n’emploient pas le mot dromadaire). Chaque fois, il y a un animal blanc : ils ont la réputation de savoir trouver les points d’eau. Lorsque nous approchons de l’Erg Chebbi, le ciel est toujours sombre. Au loin, les dunes se détachent au-dessus d’un désert noir (nous ne nous souvenions pas que le sol était si sombre). Parfois des zones vertes égaient le paysage : depuis quelques temps, il pleut et le désert reverdit.
Sans avoir été accosté (il faut dire qu’ici c’est l’inter saison), nous arrivons au camping l’Océan des Dunes. L’accueil est sympathique, et d’ici, on a une vue imprenable sur les dunes tout en étant à l’abri derrière des murs. En face de nous sont parqués des dizaines de dromadaires. En fin de journée, les chameliers leur mettent une selle, des groupes arrivent, enfourchent les montures et partent à la queue leu leu dans les dunes. Certains disparaissent au loin, ils vont passer la nuit sous une tente, d’autres se contentent d’escalader la dune pour voir le coucher de soleil. C’est un peu raté, car la pluie se met à tomber.
Merzouga ; camping Océan des Dunes, 50dirhams la nuit avec électricité ; N31.14309 W4.02602
Lundi 22 octobre : De Tinerhir à Merzouga ;
Aujourd’hui, nous n’avons pas vu le soleil. Premiers arrêts pour faire quelques courses dans des petites boutiques le long de la route : pâtes en vrac (ici ce conditionnement est très répandu), sardines en boite, œufs et yaourts se trouvent dans une boutique ; fruits et légumes dans une autre (tout est à 10 dirhams le kilo, que ce soit les bananes, les raisins ou les pommes). La boucherie, aujourd’hui n’a que de la dinde ou du poulet, l’agneau, ce sera demain ! Pour ceux qui ne connaissent pas, ces petites boutiques sont très nombreuses, elles ont quelques produits rangés sur des étagères, on se demande comment elles peuvent toutes survivre. Après ce ravitaillement, nous prenons une route qui traverse le Djebel Sarrho en son point le plus bas. Cette petite route, la R113, est très peu fréquentée, et c’est assez rapidement que nous retrouvons une ambiance plus désertique, au niveau d’Alnif. De là, nous poursuivons vers l’Est. De part et d’autre de la route, des cailloux et quelques acacias.
Ci contre, traversée de l'oued Todra dans la palmeraie
Nous continuons à remonter la vallée du Dadès. Nous aimerions acheter un tajine pour midi, mais aujourd’hui dimanche, la plupart des boutiques sont fermées, et puis ici, on mange plutôt à 15h qu’à 12h, donc on ne trouve rien, et c’est popote familiale.
Après avoir traversé des villes-rue qui s’étirent sur de nombreux kilomètres, des zones arides où rien ne pousse et où l’on trouve quand même des bergères avec leurs chèvres, nous voici à Tinerhir. La ville semble moderne et bien équipée. En périphérie, de nouveaux quartiers sortent de terre. Nous nous engageons sur la route des gorges du Todra. De là, nous pouvons découvrir la belle palmeraie encore en activité : dattiers couverts de fruits, parcelles de terre bien cultivées. Par contre, les vieux villages en terre tombent en ruine, les gens préfèrent les habitations modernes, en parpaings.
Nous rejoignons le camping-auberge Atlas. De là, on peut aisément aller faire un tour dans la palmeraie, à la découverte des petits canaux d’irrigation et des cultures maraichères.
Tinerhir, auberge Atlas ; 70 dirhams la nuit ; N31.55309 W5.58498
Dimanche 21 octobre : Du bivouac à Tinerhir ; 213 kms
A 1800m d’altitude, la nuit a vraiment été fraiche, 7° au petit matin. Aujourd’hui, nous avons suivi la vallée du Dadès. A Skoura, nous avons pris des pistes serpentant dans la palmeraie. Parfois, cela passait juste ; un véhicule plus haut serait resté coincé. Au départ, cela nous semble poussiéreux, puis nous nous faufilons entre les champs, les oliviers, les habitations. Les Kashbas (sorte de maison fortifiée) sont nombreuses. Malheureusement, la plupart fond sous les assauts du temps. Les seules en bon état sont celles reconverties en maison d’hôte.
Paysages le long de la route 307 entre Demnate et Skoura.
Ci-dessous, l'arche de Imi n'Ifri dessinant l'Afrique.
Vue sur la ville de Demnate
Puis nous reprenons la route. Le parcours est magnifique, avec des paysages aux multiples couleurs, des petits villages en terre accrochés aux flancs des montagnes, des cultures en terrasse. Par contre, à de multiples endroits, les orages, certainement violents, ont fait des dégâts, transformant la route en piste. Mais cela ne dure jamais longtemps. Le GPS annonçait 2h de route, pour nous ce sera plutôt 4h..
En fin d’après-midi, avant d’entamer le dernier tronçon qui nous conduira dans la vallée du Dadès, nous nous arrêtons, entourés de montagnes.
Bivouac montagne, route R307 ; N31.23922 W6.82842
Samedi 20 octobre : de Ouzoud à la vallée du Dadès ; 172 kms
Ce matin, grand soleil, donc nous décidons d’emprunter la route assez récente qui traverse l’Atlas, de Demnate à Skoura, la R307.
A la sortie de Demnate, premier arrêt pour voir l’arche naturelle de Imi n’Ifri (N31.72437 W6.97138). Le site est bien aménagé, avec des marches qui permettent de descendre jusqu’à la rivière d’un côté, et remonter de l’autre. L’arche est grandiose, on pourrait se croire dans une grotte avec les stalactites qui pendent, sauf qu’ici, on voit le jour à l’autre bout. De multiples oiseaux ont niché dans la falaise et passent au-dessus de notre tête.
Un singe Magot ou macaque du désert.
Au pied des cascades, des radeaux permettent de s'approcher des embruns.
Les cascades d'Ouzoud, 120m de hauteur.
Pour remonter, puisque nous sommes allés jusqu’au pied des cascades, nous empruntons des marches bordées d’échoppes (beaucoup sont fermées : c’est vendredi), et de gargotes : tajine à tous les menus. De nombreux singes Magot (macaques berbéres) font le spectacle auprès des visiteurs.
Nous finissons la journée au très joli camping Zébra, à proximité des cascades. Tout y est propre, en bon état, et c’est le calme.
Ouzoud, camping Le Zebra, 85dirhams la nuit ; N32.00507 W6.72026
Ici, une aire de battage du blé.
L'attraction locale: les chévres dans les arganiers.
En début d’après-midi, à l’heure où le muezzin appelle les fidèles à la mosquée, nous entamons la visite. Le circuit se fait sur de bons chemins, les vues sur les cascades sont spectaculaires, notre accompagnateur nous donne quelques renseignements sur la vie du village et attire notre attention sur les roches pétrifiantes qui constituent la falaise, ainsi que sur les grottes qui furent habitées. Les cascades ont un aspect particulier, en effet, hier, de fortes pluies ont arrosées la région, et les eaux sont chargées de terre ocre.
Le Maroc, à l’Est de Marrakech
Vendredi 19 octobre : De Marrakech à Ouzoud ; 178kms
Ce matin, nous empruntons un moment le contournement Est de Marrakech. A 9h du matin, la circulation est déjà intense ; ici tous les motards et motocyclistes ont un casque, pas de charrette ni de passagers dans les bennes. Puis petit à petit, la circulation s’éclaircit, les véhicules sont moins nombreux. Nous traversons une grande plaine agricole où les cultures sont irriguées. On repère vite les collèges, ils sont le but pour la nuée de jeunes cyclistes qui pédalent dans l’air frais du matin. Vers 10h du matin, il doit faire 18°.
Les contreforts du Moyen Atlas apparaissent, ainsi que des oliveraies de plus en plus nombreuses. A partir de Demnat, nous prenons un peu d’altitude, jusqu’à Ouzoud. Nous atteignons ce village à midi. Là, rabatteurs de parking et « guides », nous fondent dessus comme une nuée de mouches. On opte pour ceux qui ont une bonne « bouille ». Nous voici garés, on négocie un prix (100 dirhams) avec un jeune guide qui parle français correctement, puis on prend le temps de manger.