Le Perou continue sur une nouvelle page
Les volcans Chachani et El Misti.
La géologie de cette région nous étonne, la plupart du temps le relief ressemble à un vaste chantier (gravier, pierres en vrac), mais on y voit quand même beaucoup de sable, la route s’accroche même à mi-pente d’une dune géante, le « Cerro de Arenas ». Pas de petit renfoncement, ni de chemin pour s’évader. Les seuls lieux où l’on peut s’arrêter ce sont les villages, et là on trouve essentiellement des restaurants, pas de petite place mignonne !
Lorsqu’on quitte cette côte, on traverse de hauts plateaux, domaine du vent, des cailloux et du sable, mais là encore pas plus de bivouac possible que sur un œuf. Alors on continue, continue. Les volcans Chachani et El Misti se dressent au loin. On approche de Arequipa, la circulation est très dense, le GPS se perd dans les sens interdits, c’est à plus de 18h (donc de nuit) que l’on trouve enfin le portail de l’hôtel Mercedes. Quelle journée !
Culture du riz
Samedi 7 octobre : Puerto Inka-Arequipa : 415kms
On s’est levés dans la brume, et on n’a pratiquement pas vu de ciel bleu jusqu’au moment où on s’est écarté de la côte, pour rejoindre Arequipa. On avait déjà eu ce phénomène au Chili, la côte Pacifique est très souvent dans un voile poisseux. La Panaméricaine suit le relief, sans s’éloigner vraiment de la côte. Elle monte, descend, vire…. Et toujours ces camions à doubler ! La plupart des habitats sont précaires, parfois on pense que ce sont des pêcheurs qui vivent dans ces cabanes entourées de panneaux de bambou tressé, mais d’autres fois les maisonnettes sont au milieu de nulle part. De quoi vivent les gens ? Sur notre parcours se trouvent 3 ou 4 villes oasis. Près de la côte, parfois, l’eau semble abonder, on cultive du riz (les champs sont inondés), mais aussi du blé (d’énormes tas de bottes de paille sont érigés le long de la route), il y a aussi les inévitables patates et oignons.
Cité Nasca  de Cahuachi, vue générale.
Une oasis au milieu du désert !
Cité Nasca  de Cahuachi, il reste encore 25 pyramides à mettre à jour !
Cité Nasca  de Cahuachi, la pyramide.
Après, nous reprenons la Panaméricaine, direction Arequipa. On traverse le désert, le parcours alterne tracé sinueux et longues lignes droites. Nous partageons l’asphalte avec de gros camions, style américains, qui ont la fâcheuse habitude de couper les virages. Il y a ceux qui avancent bien et ceux qui sont poussifs et qu’il faut doubler. Lorsque l’on approche de la côte, le vent se lève. Vent+sable=congères, mais pas de problème, les tractos sont en action au bord de la route. Tout à coup, on ne sait pas pourquoi, le goudron est bien dégradé : nids de poules géants, morceaux de chaussée affaissés. Heureusement, l’étape du jour se termine, nous arrivons à Puerto Inka. Là, au bout d’une piste se trouve une plage, abritée par des rochers. Un petit hôtel, qui fait camping, occupe les lieux. C’est joli, on apprécie de dormir au bord du Pacifique, au bruit des rouleaux se fracassant sur la plage.
Le billet que l’on a du acheter pour ce site, nous donne le droit d’en voir 3 autres. On se dirige vers Tacna, site de géoglyphes. Bon, encore une fois on reste très sceptiques. Devant nous s’étale une sorte de damier. Est-on sûr que cela date de 1500 ans ?
Dans le film, avant le survol des lignes, on nous a parlé de la cité de Cahuachi, centre cérémoniel des Nascas. Donc on part à sa découverte. Pour cela, il nous faut traverser 15kms de reg, avec une belle piste en tôle ondulée. Encore une fois, on peut prendre conscience de l’aridité de cette zone. Ce désert est coupé d’oasis. Là poussent fruits et asperges. Voici enfin le site ; nous sommes éblouis par cette sorte de pyramide en terre blanche. C’est fantastique, net, bien étagé. On voit que les couvertines des murs ont été refaites, mais à d’autres endroits, certains murs ont commencé à être dégagés et ils sont similaires à ce qu’on voit. Le gardien du site nous donne quelques indications : des citernes pour l’eau ont été dégagées, ainsi que des silos souterrains pour la nourriture. Ce que l’on voit, ce n’est qu’une des 26 pyramides qui constituent la cité des Nascas, les autres sont encore enfouies sous le sable. Se pose alors une question : pourquoi ces pyramides ont-elles disparues sous le sable, et pas les géoglyphes s’ils sont de la même époque ?
Une vingtaine de puits en spirale  donnant accès au canal souterrain.
Passage du canal souterrain à l'air libre
Vendredi 6 octobre : Nasca-Puerto Inka ; 205 kms
A la première heure, nous nous dirigeons vers l’aqueduc de Cantalloc, il se trouve à la sortie de Nasca, quand on prend la direction de Abancay. Pour le rejoindre, nous entrons dans la zone « verte ». Justement, un bataillon de travailleurs est en train de ramasser des pommes de terre. Le rendement est bon, les sacs sont nombreux.
Lorsque nous voyons ce qui est appelé aqueduc, nous sommes surpris. En effet, le peuple Nasca, toujours à cours d’eau, avait construit un canal souterrain, à 5 ou 6 mètres de profondeur, et régulièrement des sortes de puits permettaient d’accéder à l’eau. A l’endroit que nous visitons, on peut voir une vingtaine de ces ouvertures. Elles sont très spéciales, chacune forme une spirale, qui s’enroule jusqu’au fond du trou, on peut descendre jusqu’à l’eau en suivant un chemin d’à peu près 80cm de large. Moi, cela me fait penser à une coquille d’escargot, par sa structure. JN admire l’habileté des constructeurs qui ont élaboré les murs avec des pierres rondes. Dans ce lieu, nous apprécions aussi les bougainvilliers en fleurs, et le chant apaisant des oiseaux.
Pause sur la place d'un village, le calme avant l'arrivée des écoliers!
Bivouac pour 2 nuits avec d'autres voyageurs sur cette plage
Jeudi 5 octobre : Paracas-Nasca ; 233kms
Ce matin, nous mettons du temps à partir de notre coin de plage. Ici, nous avons trouvé 3 équipages français, des Australiens et des Argentins, et donc les adieux trainent. Puis on reprend la route de Nasca, qui traverse des déserts arides dont des pans entiers sont domptés par l’homme. On reconnait l’entrée d’une exploitation agricole car de vieux bus aux couleurs délavées attendent devant la porte les ouvriers.  A midi, on s’arrête sur la seule place de village que l’on voit sur notre parcours. On est bien, à l’ombre.  Le temps de la pause, nous serons l’attraction du village. Ce sont d’abord des adultes qui passent jetant discrètement un œil, et puis un homme en mobylette engage la conversation avec Jean-Noël, c'est l'employé communal en charge de l'eau potable, cela dure plus de 20mn. Enfin, vers 13h, une troupe de garçons sortant de l'école s’approche. Ils sont curieux, posent des questions, appellent leurs copains pour qu’ils voient. Parmi la quinzaine de garçons, l'un d'entre eux, nous dit que c'est incroyable ce qu'il voit, un réfrigérateur, de la lumière, une cuisine, de l'eau au robinet, un lit!! Quand certains commencent à s’enhardir, on décide qu’il est temps de reprendre la route. Dernier émerveillement pour eux : le toit qui se baisse.
L’après-midi, la circulation est pénible : camions qui se trainent, véhicules qui jouent du klaxon (cela peut-être pour dire j’arrive, ou pour manifester le mécontentement, ou pour attirer l’attention). La frayeur du jour a eu lieu en ville. On était sur un boulevard, coupé par des rues transversales. Pas de feu. On était pratiquement seuls. Tout à coup, une vingtaine de petits taxis-triporteurs nous ont coupé la route. JN n’a pas eu le choix, il a écrasé la pédale de frein !
On dort à nouveau Nasca, ce soir on a élu domicile à « Fuente San Raphael » au milieu des arbres fruitiers, c’est à peu près équivalent à « la maison Suisse » (c'est-à-dire que les sanitaires laissent à désirer, et que les douches ne sont pas vraiment chaudes), où nous étions il y a 3 jours, mais c’est moins cher.
Des oiseaux par millier !
Un géoglyphe en forme de candélabre sur un versant de montagne
L’approche des îles est signalée par des vols d’oiseaux impressionnants. Puis voici les îles. Dans la brume, on découvre des milliers d’oiseaux posés sur ces rochers qui enjambent la mer. Les espèces se côtoient : cormorans, manchots, fous, pélicans, sternes incas… et otaries. Tout ce monde crotte, le dessus des îles est blanc, autrefois cet engrais naturel était récolté à grande échelle.
L’après-midi est passée à préparer la suite du voyage. Changement de cap, nous allons découvrir le sud du Pérou, puis tirer sur le Brésil en repassant en Bolivie.
Mercredi 4 octobre : Paracas, Iles Ballestas
Hier, nous avions réservé l’excursion aux Iles Ballestas pour 8 h du matin. En nous levant, nous sommes un peu déçus, le brouillard recouvre tout. Près de l’embarcadère, nous attendons que le bateau soit plein, l’horaire n’est qu’approximatif. Mais nous embarquons enfin, revêtons des gilets de sauvetage (ils nous tiendront chaud !), et c’est parti. Le bateau va vite, tape sur les vagues, et il ne fait pas chaud. En tout, la sortie dure 2 heures. On voit un géoglyphe (non daté), en forme de candélabre.
Nous longeons la côte jusqu’au petit port de Lagunillas. Deux bateaux reviennent de la pêche, les cales pleines de poissons brillants, une sorte de maquereau local. Une colonie de pélicans à bec bleu s’agite autour des embarcations, essayant de grappiller quelques poissons. On regarde leur manège, essayant de capter leur envol (lourd) ou leur atterrissage (pattes en avant avec dérapage), lorsque de jeunes marins-pêcheurs, pour nous amuser, sortent de leurs sacs un poisson pour que les pélicans se précipitent et que nous puissions faire une photo. Puis un début de conversation s’engage. Ils partent en mer un ou deux jours (cela dépend de la pêche), puis reviennent quelques heures avant de repartir. On leur demande si on peut leur acheter du poisson. Ils nous disent d’apporter un sac en plastique. Lorsque l’on revient, ils nous donnent 6 poissons (on les a arrêtés) et ne veulent rien ! Sympa ces péruviens !
Il est déjà 17h, il est temps de retourner sur nos pas, jusqu’à la plage près du Bamboo lodge, lieu très sympa, en bord d’océan avec de nombreux oiseaux qui passent sur le bord de mer, devant nous. On trie notre poisson, et on le fait cuire en extérieur. C’est notre repas du soir, on ne peut plus frais !
Mardi 3 octobre : Ica-Paracas ; 107kms ; soleil (on reste en tee-shirt)
Nous quittons notre hébergement, traversons Ica qui nous apparait comme une ville moderne (grand centre commercial, hôpital qui semble neuf), seuls les petits taxis anarchiques nous rappellent que l’on est au Pérou. Puis nous reprenons la Panaméricaine, le paysage est soit désertique, soit occupé par de grandes exploitations agricoles (asperges, vigne). Puis nous arrivons à Paracas, au bord du Pacifique. Nous continuons sur la presqu’île de Paracas. C’est un parc naturel, mais nous pouvons aisément sortir de la route, pour, par une piste, grimper sur les falaises. Le photographe râle, la lumière n’est pas bonne, une brume flotte dans l’air. Mais ces côtes dépouillées, ces falaises d’où surfent dans le vent de grands oiseaux, cette plage au sable rouge (issu de roches volcaniques) et ces rouleaux d’écume forment un tout reposant et agréable à regarder. Sur les sommets, le sol est particulier : une croute rouge qui en dessous renferme du sel que l’on voit par endroits apparaitre.
Ensuite, nous poursuivons notre route, dans un milieu de plus en plus désertique. Pas une herbe, seulement des cailloux. Puis apparaissent des petits abris carrés, sans toit ( ?),  des pancartes d’exploitations minières, des élevages de poulets dans de grands tunnels sous plastique. Les quelques villes traversées ont toutes un air de famille, maisons de 1 niveau, avec une dalle et des fers à béton qui dépassent, petits commerces (le plus souvent des restaurants), enfin bref, aucun charme.  Des dunes apparaissent, voici Ica. Nous décidons d’aller voir de plus près ce massif dunaire. C’est assez typique, au milieu des dunes se trouve une lagune, qui actuellement est entourée d’établissements touristiques. On gare le véhicule au Desert Nights ecocamp (on n’aurait pas pu avec un véhicule plus grand), pas d’herbe, mais un lieu super équipé (beaux sanitaires très propres, cuisine luxueuse, coin salon), puis on va se dégourdir les jambes en grimpant sur la dune. D’en haut, on a une belle vue sur le massif dunaire (et les buggys qui le parcourent), ainsi que sur Ica.
L'araignée, 46 m de long.
Non répertorié ?
Le condor, 136 m de long.
L'arbre, 60 m de long.
Le singe, 110 m de long.
Après ce vol, qui nous a permis de survoler un des mystères de l’humanité, une énigme qui n’est pas (et peut-être ne sera jamais) résolue, nous reprenons la route, direction Nord. Nous nous arrêtons aux miradors qui sont le long de la Panaméricaine, pour y grimper, il ne faut pas avoir peur, ils sont en métal, soudés de travers, les marches sont un peu bancales. Au premier, nous voyons de plus près ce qui ressemble à un arbre et à des mains. Cela permet de se faire une idée de la largeur des traits (une trentaine de centimètres), mais, bien que l’on soit perché à 10m de haut, on ne voit pas très bien. Le deuxième permet de découvrir des géoglyphes de Palpa. Ceux que nous voyons représentent (semble t-il) une famille. Les dessins sont beaucoup plus naïfs, moins stylisés.
Le chien, 51 m de long.
Les trapèzes
Donc, après cela, nous voici prêts à monter dans un Cessna qui peut prendre 6 passagers, un pilote et un co-pilote. Ce qui est bien, c’est que l’on a chacun une fenêtre, ce qui est moins bien, c’est la place. JN a un mal fou à se caser dans son siège, et la casquette touche le plafond !
Et c’est parti pour 35 minutes de vol. Ce que l’on voit d’abord, c’est le désert, un plateau de cailloux, bordé par des vallées fertiles. Sur ce plateau, apparaissent des lignes dans tous les sens, puis les dessins. Cela va vite, il est difficile de photographier et regarder. En général, ces dessins ont été créés en poussant les pierres de surface, laissant apparaitre le sol plus clair. On peut encore les voir car ici peu de pluie et de vent.
Lundi 2 octobre : Nasca- Ica (lagune Huacachina, Desert Nights ecocamp) ; 157kms
Hier, nous avons réservé un vol pour ce matin (180$pour 2), et dès 7h30, nous sommes à l’aéroport. On commence à nous passer un film d’une heure, qui nous parle des fouilles et recherches archéologiques. On apprend que le peuple Nasca (qui vivait ici entre -100 et 600 après JC) avait des problèmes d’approvisionnement en eau (c’est pour cela que ces hommes avaient créés un réseau de puits), qu’ils pratiquaient  les sacrifices humains, décapitant des hommes et promenant leurs cranes accrochés à une ficelle (une étude tendrait à prouver que c’étaient des membres de la tribu qui étaient sacrifiés). Et les lignes ? alors là, cela devient plus vague, rien n’est sur, peut-être que c’était une sorte de lieu de culte à ciel ouvert. Il semble avéré qu’il y a eu plusieurs époques de traçage, que les figures représentant des animaux sont plus anciennes et que celles qui sont géométriques sont apparues plus tard.
Dimanche 01 octobre:  Santiago de Vado - Nasca. Soleil et vent.  125 kms
Aujourd'hui, après une  route tout en virages nous atteignons Nasca. Un petit tour en ville nous permet de nous ravitailler et nous allons au Camping la Maison Suisse. A partir de là, nous organisons pour le lendemain matin,le survol des lignes de Nasca en avion. Départ prévu à 7h afin de bénéficier d'un bon éclairage. Le reste de la journée est consacré à la lessive et au repos.
Je demande où nous pouvons  bivouaquer à un cavalier de passage.
Ces enclos de pierres sont les parcs à lamas pour la nuit
Des lamas par millier!
La route monte régulièrement jusqu’à 3800m, puis nous quittons la vallée, pour passer un col à 4300m. Voilà, nous avons rejoint les hauts plateaux andins, avec leur végétation rase, des troupeaux de lamas, des fermes en pierre et toits de chaume, des enclos ronds pour parquer lamas ou moutons. Cela avance bien, lorsque, au milieu d’une montée, nous voici arrêtés : il y a des travaux sur la route, elle est coupée dans les 2 sens. Une heure et demie d’attente avant de pouvoir repartir, et tout cela pour une opération de goudronnage de la voie de droite !  Quelques kilomètres avant Puquio, nous quittons ces hauts plateaux et traversons une zone plus chaotique, la route recommence à faire des tours et détours. Nasca semble très proche sur la carte, mais il nous reste encore plus de 140 kms. Inutile d’insister, il est 16h30, nous n’arriverons pas ce soir ! Ici, pas facile de s’arrêter ; à part la route principale, il n’y a pas de chemin, les gens se déplacent à cheval. Du coup, lorsque l’on trouve une place de village (point Ioverlander), à peu près plate, on s’arrête.
Samedi 30 septembre : Yacca- Santiago de Vado ; 308 kms ; soleil
Aujourd’hui, nous poursuivons en direction de Nasca. Pendant une centaine de kilomètres, nous remontons la vallée du Rio Huanca. Cela fait drôle, car l’eau qui coule ici, à quelques centaines de kilomètres du Pacifique, se dirige vers l’intérieur du continent, va rejoindre l’Amazone avant de se jeter dans l’Atlantique.
Vendredi 29 septembre : Ollantaytambo-Yacca (quelques kms après Abancay) ; 275 kms, soleil
Au scrabble, il y a « mot compte double », et bien aujourd’hui, pour nous, c’était « kilomètre compte double ! En effet, plusieurs fois, nous sommes passés à 4000m, pour redescendre à 1900m, la route passe d’une vallée à l’autre. Les lacets se sont multipliés ; sur la carte, cela ne ressemblait plus à une route, mais à un écheveau de laine ! il a fallu faire très attention, ici, les chauffeurs coupent les virages, roulant de nombreux mètres à gauche. Heureusement l’asphalte était en bon état, sauf dans la traversée d’Abancay, où c’était un vrai chantier.
L’altitude étant moindre, on a longé nombre de champs de patates en fleurs et de maïs d’une belle taille, il y avait même des papayers sur lesquels étaient accrochés de gros fruits. Petit à petit, les terrasses Incas ont disparu. La terre est devenue très foncée, ainsi que les maisons les plus anciennes qui sont en adobe.
Vers 16h, nous nous arrêtons à Yacca, à la Quinta Huerta, lieu sympathique avec un grand pré, des tables de pique-nique et des arbres fruitiers (avocats, citrons verts).
A Aguas Calientes, nous mangeons au restaurant, prenons une pâtisserie à « la boulangerie de Paris », qui fait d’excellents gâteaux au goût de chez nous, nous promenons dans ce village, qui n’a rien à voir, et qui ne vit que des touristes. Nous prenons le train de 16h. Lorsque nous arrivons au camping-hôtel, il fait nuit. Le système automatique de tonte de la pelouse est en route. Ici, pas de robot, mais 4 lamas qui chaque soir passent manger les quelques brins d’herbe qui dépassent.
Que dire de Machu Picchu ? C’est un site unique, un peu magique par sa situation, en haut d’un piton rocheux. L’ambiance semi-tropicale y ajoute du charme, on retrouve les broméliacées que l’on voit ordinairement en pot. On voit que c’était un lieu de vie (terrasses, nombreuses maisons, places), on peut s’interroger sur ce qui a poussé des hommes à s’installer là. Cependant, ce n’est pas le lieu où l’on voit les plus belles terrasses, ou les plus beaux assemblages de pierre.  Le monument le plus travaillé est le temple du soleil, mais il est très dépouillé.
Après 2h30 de visite, nous avons fait le tour complet, nous somme même allés voir le pont de l’Inca, impressionnant par son côté minimaliste, nous avons bien profité des différentes vues et le soleil a brillé presque tout le temps. Nous nous dirigeons vers la sortie, et là, il faut faire 40mn de queue pour reprendre le bus.
Jeudi 28 septembre : Machu Picchu
Ce matin, tout s’enchaîne parfaitement. Dès 6h, nous rejoignons la gare, qui est à 5mn à pied. Puis nous prenons le train Inca Rail, qui semble assez luxueux (il peut pour le prix !). Et c’est parti pour 1h30 de trajet. Nous sommes ballotés dans tous les sens, les rails sont en mauvais état. A Aguas Calientes, à peine sortis du train, nous nous précipitons à l’arrêt de bus. La queue n’est pas très longue, et à 8h15 nous entamons l’ascension en direction du Machu Picchu. Le village est au fond d’une vallée, entouré pratiquement de falaises verticales, et c’est sur le flanc d’une de ces montagnes que nous grimpons. Nous sommes secoués car la route (ou piste) est pavée. Cependant, on est impressionné par le trajet. Enfin, devant nous apparaissent quelques ruines. Voilà, à 8h45, nous sommes sur le site. Un nuage se fait menaçant, j’enfile l’imperméable et JN ouvre le parapluie. Et commence l’ascension des marches. Nous choisissons le circuito 1, celui qui conduit au sommet du secteur agricole. En montant, le site se dévoile et l’on peut voir les différentes parties. Le soleil réapparait et c’est parfait.
Les Salinas de Maras
Site Inca de Ollantaytambo avec ses fontaines.
Photos  de dessous, site Inca de Moray.
Photo de dessous, récolte du sel.
Par une piste sinueuse, et en bon état,  nous regagnons la vallée Sacrée au niveau de Colla, quelques kilomètres avant notre étape du jour. A Ollantaytambo, nous nous dirigeons vers le dernier site Inca de notre « Boleto touristique ». On y trouvait à la fois des terrasses, une citadelle militaire, un temple du soleil et des quartiers d’habitation. On grimpe les marches (elles sont vraiment hautes), on admire encore une fois les assemblages minutieux de pierres, on reste perplexe devant le temple du soleil (il doit manquer quelque chose), on conclut que les Incas aimaient vraiment faire déplacer des pierres, et ne reculaient devant rien. Nous allons à l’hôtel « Tunupa lodge », qui accepte de recevoir un ou 2 campers (s’ils ne sont pas trop gros).  C’est joli, la salle de bain est bien, et demain le véhicule sera en sécurité (pour 10€ la nuit). 
Après quelques kilomètres, autre site et autre émerveillement. Moray est un site Inca, donc on y trouve des terrasses, mais là, elles occupent 3 creux (style dolines gigantesques), et forment des cercles concentriques parfaits. Des canaux d’irrigation permettaient à chaque terrasse d’être alimentée en eau. La différence de température est importante entre les gradins du haut et ceux du bas. Actuellement, les archéologues pensent que ces terrasses avaient une fonction de jardin d’acclimatation.
Il faut prendre une piste pour atteindre les Salinas de Maras. Et là, on en prend plein les yeux. Dans un creux de vallée, les hommes ont construit des vasques qui se superposent. Elles sont alimentées par une source salée. Par un savant jeu de canaux, l’eau remplit les vasques, puis le soleil fait son travail d’évaporation. Ensuite les hommes n’ont qu’à récolter le sel. C’est magnifique car les bassins ne sont pas tous au même degré de salinité, et les couleurs diffèrent. Et puis ces salines sont encore en activité, et des sauniers, sans s’occuper des touristes récoltent les cristaux blancs. Devant ce paysage, on pense au souk de tanneurs de Fès, ou aux vasques de Pamukale en Turquie.
Mercredi 27 septembre : Pisac- Salinas de Maras-Moray-Ollantaytambo ; 103kms, plutôt ensoleillé
La journée commence pas très bien, la route qui va de Pisac à Urubamba, donc qui suit la vallée Sacrée des Incas, n’est  pas terrible : mauvais goudron, beaucoup d’agglomérations, donc beaucoup de ralentisseurs et de maisons en brique aux fers à béton qui se dressent vers le ciel. Heureusement, dès que nous prenons la direction de Maras, la route s’élève et atteint des plateaux avec de vastes champs jaunes (s’ ils ont été moissonnés depuis peu) ou marrons (si ils viennent d’être labourés).
Porte et fenêtre trapézoidales  anti-sismique!
Notre camping pour la nuit, maison en adobe
Site Inca de Pisac, terrasses et  forteresse
Photo de dessous, site Inca de Tambomachay, appelé aussi Bain de l'Inca.
Site Inca de Puca Pukara, forteresse.
Nous redescendons de quelques kilomètres et nous arrêtons à Kausay Punku, lieu qui fait un peu camping, un peu cases d’hôtes. Le propriétaire qui est sympathique, nous explique ses techniques de construction ; nous apprenons ainsi qu’il y a les maisons en adobe (parpaings de terre crue mélangée avec de l’herbe) et celles avec une armature de bois et de roseaux, les vides étant comblé par de la terre. Les ouvertures sont trapézoïdales, depuis les Incas, afin de résister aux tremblements de terre.
Après plusieurs kilomètres, nous arrivons à Pisac. Il parait que le mardi, il y a un marché artisanal. Bon, les rues sont bien envahies de parasols, mais ce sont les mêmes objets que l’on voit partout. Il faut vraiment chercher pour trouver d’une part un four gigantesque en fonctionnement (cuisson d’empanadas) et le marché de la nourriture. Là, nous sommes agréablement surpris par sa propreté et par les prix pratiqués qui sont modestes (0,50€ la livre de fraises, ainsi que l’ananas ; 1,20€ le quart de fromage local).
Après cela, nous hésitons, va t’on au site archéologique ou pas ? De gros nuages gris ont envahi le ciel. On prend le temps de manger, puis, le soleil étant ressorti, on va visiter. Ce site s’étage du bas de la vallée, sur 400m de dénivelé. La plupart des constructions sont des terrasses qui épousent le terrain. En haut se trouve un quartier d’habitations (en ruines) datant des Incas. Nous ne verrons pas autre chose, la pluie nous a rattrapés, et nous retournons au véhicule.
Mardi 26 septembre : Cusco-Pisac ; 41 kms, averses
Aujourd’hui, nous reprenons la route. A quelques kilomètres du camping, voici le premier site, Puca Pukara. Cela a du être une forteresse au temps des incas, il en reste des murailles en terrasses et des portes. Puis un peu plus loin se trouve  Tambomachay, où l’on voit une source qui s’écoule sur une terrasse dominée par de grandes niches trapézoïdales.
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