Le Perou continue sur une nouvelle page
Le couvent Merced et son cloître
A droite, différents types de construction Inca.
Au delà de la porte de gauche, ce n'est plus Cusco Touristique mais le Pérou et son peuple!
Ensuite, notre regard est attiré par une porte, dans le quartier de Santa Clara. On la franchit, et comme dans les films de science fiction, on se trouve projeté dans un autre monde. Finis les quartiers « cleans », parcourus par des touristes nez au vent, ici c’est le peuple ! On se trouve dans un marché gigantesque, en partie couvert, en partie à ciel ouvert : fruits, légumes, épices, féculents, mais aussi viande, jus de fruits, bassines en plastique…. Contrairement à d’autres endroits, cela n’est pas appétissant, les odeurs mélangées aux ordures qui trainent ne donnent pas envie d’acheter. Cependant, nous nous attardons dans ce lieu, ayant trouvé les « Ferreterias », on achète un tuyau pour le gaz, un peson, un allume gaz.
Pour le repas de midi, on ne mange pas sur un coin de comptoir (les cuisines nous semblent rudimentaires), mais on reste dans une ambiance populaire, restaurant fréquenté essentiellement par des familles péruviennes. Le prix (32 soles pour 2, soit moins de 10€) est très correct pour des portions énormes (1/4 de poulet chacun, une montagne de frites, un bouillon de poules et des entrées à volonté).
La pluie arrive à nouveau, on fait quelques courses et on rejoint en taxi notre camping, où nous faisons de la maintenance.
Avant midi, nous visitons encore le couvent de la Merced. Il est à un prix raisonnable (10 soles/pers), et son cloître est vraiment magnifique : colonnes sculptées, plafonds caissonnés, murs décorés de peintures religieuses. Il renferme aussi des objets religieux, tels un ostensoir en or massif de 1,30m de haut, un chandelier en pur argent. On a une vue sur l’église, d’un balcon. La statue de la vierge trône au milieu du cœur, fleurie de mille bouquets.
Puis nous faisons un arrêt au musée des Arts populaires qui réunit de nombreuses statuettes présentant des scènes de la vie quotidienne ou religieuses.
Lundi 25 septembre : Cusco, soleil et pluie.
C’est décidé, dans 3 jours, nous visiterons Machu Picchu. Donc aujourd’hui, nous achetons en ville, tous les billets nécessaires : aller-retour en train de Ollyantambo à Aguas Calientes (au Nord Est de la place d’Armas, chez IncaRail, 214€), tickets de bus, aller-retour, de Aguas Calientes au site (avenida del Sol, chez Interbank, 40€), entrée du site (à la billetterie, calle Garcilaso, 80€) : on espère que le site sera à la hauteur de sa réputation.
Ensuite, nous faisons un peu de tourisme. Nous visitons le musée du site de Qoricancha qui en 3 salles explique les différents types de construction Incas, la médecine sur les cranes : d’une part le Incas pratiquaient la trépanation pour guérir des blessures de guerre ou des maladies, et d’autre part, pour les enfants nobles, ils pratiquaient la déformation crânienne, c'est-à-dire que quand le crâne était encore souple, ils l’enserraient dans des planchettes pour qu’il prenne une forme de pain de sucre (Ah, les critères de beauté !). Il y a aussi 2 « momies » (Bof), et une exposition de poteries et d’armes. En voyant celles-ci (haches en pierres), on comprend que les Espagnols les aient anéantis rapidement (juste retour des choses, puisqu’ils venaient d’asservir, en 90 ans, les peuples des Andes).
Site Incas de Sacsayhuama, forteresse ou aire sacrée?
Photo de droite, vue de dessus du site avec ses murs en zigzag.
Après ces efforts, nous atteignons le site de Sacsayhuama. C’est une structure ayant pu servir de forteresse au temps des Incas, ou d’aire sacrée (les murs en zigzag évoqueraient la foudre, et son Dieu : LLapa). Nous longeons des murs de soutènement formés de blocs énormes (aux alentours de 100T), taillés non pas au carré, mais avec différents angles afin que les pierres s’adaptent parfaitement, sans former de lignes droites. Il est dit que 20 à 30 000 hommes ont travaillé à sa construction, sur 60 ans. Hélas, notre visite doit être écourtée, car un bel orage arrive. Heureusement, une sortie du site nous permet de regagner le camping en quelques minutes.
Au camping, une fois que la pluie a cessé, chacun sort de son véhicule et l’on peut échanger sur les différents trajets possibles.
Au gré de nos déambulations, nous croisons cette fois une procession religieuse : deux saints sont de sortie, statues richement habillées posées sur des socles très pesants (le deuxième nous semble même en argent !), portées par une vingtaine d’hommes suants. Après un repas simple qui nous permet de goûter quelques plats typiques (soupe de fève et quinoa, excellente, filet d’Alpaga, pommes de terre recouvertes d’une sauce andine) et tester la boisson locale : la chicha (maïs noir bouilli avec de la cannelle et du sucre), pas mauvais, nous reprenons la montée. C’est rude !
On admire l’architecture coloniale : églises grandioses, maisons blanches aux grands balcons en bois finement ouvragés, arcades entourant les places, mais on repère aussi les restes incas : soubassements de maisons faits de grosses pierres finement appareillées.
Dimanche 24 septembre : Cusco et site de Sacsayhuaman (à pied depuis le camping)
Ce matin, par la route qui permet d’avoir une vue plongeante sur le centre de Cusco, puis par des escaliers et des rues très pentues, nous arrivons au cœur de la ville, la plaza d’Armas. Là, la foule se presse, la musique retentit, les pétards éclatent : il y a une parade comprenant des écoles, des groupes parés de différents costumes. Les gens se laissent photographier avec entrain. On admire surtout les costumes de la région de Cusco, jupes richement brodées, chapeaux plats dans le même tissu. Parallèlement à cela, des paysannes, aussi vêtues de costumes traditionnels, tenant un bébé lama dans les bras, abordent les touristes pour prendre une photo. Ce centre ville est très touristique, nous avons des difficultés à trouver un bout de pain, mais marchands de textiles, agences de voyages et restaurants se touchent tous.
Site Inca de Tipon, les terrasses.
Nous avançons de quelques kilomètres, quand apparaît à notre gauche, une grande structure en pierre, c’était une porte, point de passage obligé en direction de Cusco, la porte de Rumiqolqa. Le haut servait d’aqueduc.
Site pré-inca de Pikillacta, la cité.
Site pré-inca de Rumiqolqa, porte et aqueduc
Site pré-inca de Rumiqolqa, porte et aqueduc
Eglise de Andahuaylilas, extérieur et intérieur
Puisqu’il est encore tôt, nous nous dirigeons vers le site de Tipon. Ce sera notre premier site Inca. Perché à flanc de montagne, il est constitué de terrasses soutenues par de gigantesques pierres, appareillées finement. Des canaux dirigent l’eau autour des terrasses, ensuite elle coule en cascade jusqu’à la terrasse suivante. Lieu de culte, ou lieu d’expérimentation agricole, on ne sait pas trop.
Après cet arrêt, nous décidons de visiter le site pré-inca de Pikillacta. (Ce site fait partie de ce que l’on nomme le Boleto touristique ; pour 33€ par personne, cela nous donne le droit d’entrer sur 10 sites de la région de Cusco). Donc, ce site montre une cité, entourée de murs ; il est dit qu’elle a accueilli jusqu’à 10 000 personnes. On parcourt de longues allées entourées de murs, on est impressionnés par la taille du site, mais il y a peu d’explications. Certaines habitations ont été retrouvées en bon état, et on peut voir que les parois intérieures étaient recouvertes d’un enduit hydrofuge.
Samedi 23 septembre : Cusipata-Cusco ; 109kms, nuageux
La nuit a été très calme le long du Rio. Ce matin, premier arrêt à l’église de Andahuaylillas. Elle est située au cœur d’un village, près d’une place où poussent de grands arbres fleuris. Ceux-ci sont peuplés de perruches, qui non contentes de criailler, font tomber sur les gens les fleurs des arbres. De l’extérieur, cette église a une façade peinte de fresques abritées par un toit de tuile. Cela ne laisse pas imaginer ce qui nous attend à l’intérieur. C’est tout simplement époustouflant : un toit entièrement décoré, le long des murs des fresques, des tableaux et des retables dorés. Au fond, le chœur étincelle de mille feux, colonnes dorées, portes en argent, saints vêtus richement. Les photos sont interdites (frustration du photographe), mais on nous donne à l’entrée un DVD (qui ne contient pas beaucoup de photos).
Et là, même un bus trop pressé a cassé sur les mégas ralentisseurs !
Nous sommes bien au Pérou, ici les drapeaux,
Et là, l'élevage extensif !
Ici, l'agriculture à la main
Vendredi 22 septembre : Péninsule de Capachica- Cusipata (100kms sud de Cusco) ; 303kms
Ce matin, une brume épaisse enveloppe le paysage. Dès 6h du matin, les troupeaux paissent, les paysans cueillent des roseaux.
Après quelques kilomètres, nous traversons la ville de Juliaca. Nous décernons à cette ville, le prix de la ville la plus sale, la plus poussiéreuse et la moins bien organisée.
Puis dans une large vallée, les kilomètres s’enchaînent. Les troupeaux de bovins sont nombreux et importants, les fermes un peu plus grosses. Après Santa Rosa, la route prend de l’altitude, sinue au pied de la cordillère Villecanota. On passe un col à 4300m, où l’on s’arrête pour manger. Puis on redescend, les champs deviennent plus verts. A nouveau, nombreuses sont les personnes qui travaillent à retourner la terre ou semer. Enfin, on trouve un emplacement, le long du Rio Villecanota, pour bivouaquer.
Au loin, l'ile de Taquilé.
Lac Titicaca, ses berges très agricoles et ses iles.
Le site de Sillustani, civilisation pré-incas, les Collas.
De chaque côtés, Péruviennes aux longues tresses terminées par des inserts volumineux
Fermes et élevage de lamas
Porte-bonheur sur le toit des maisons
Après le village de Lachon, qui est au bout de cette langue de terre, nous poursuivons par une piste jusqu’à un point de vue qui se situe à 4200m d’altitude. De là, on a une belle vue, presque à 360° sur le lac Titicaca ; les îles Amantani et Taquilé sont très proches. Au sommet où nous nous trouvons, il y a une Chullpa, entourée d’arbustes fleuris, et une plateforme dédiée à la Pachamama. Vu comme cela semble fréquenté et entretenu, on peut en déduire que le culte de cette divinité est encore très vivace. Après une bonne pause pour profiter du lieu, nous redescendons et trouvons une plateforme le long du lac où nous allons passer la nuit.
Après cela, on traverse la grande plaine alluviale qui nous conduit à la péninsule de Capachica. Les troupeaux sont nombreux, les bergères portent l’étonnant chapeau de cette région : 4 pointes relevées en forme de pagode chinoise, sur les pointes latérales, sont posés deux gros pompons. Puis voici la péninsule, aux pentes aménagées en terrasses cultivées, aux plages labourées jusqu’à la ligne de roseaux. La vie y est encore simple, travail des champs à la pioche, ou avec un attelage de bœufs, les chanceux utilisent un tracteur. Les parcelles sont petites, la plupart des maisonnettes n’ont pas de chemin d’accès carrossable.
Enfin, après un petit étang où nagent des canards, voici le site de Sillustani. Sur la colline ont été élevées de nombreuses Chullpas. Une Chullpa est une tour funéraire dans laquelle le peuple Collas (puis ensuite les Incas) plaçait les momies des familles importantes, avec de la nourriture et des joyaux. On admire la finesse d’appariement des pierres de ces tours, un gardien nous fait remarquer une pierre qui a 12 angles. On ne trouve plus ici ni momies, ni joyaux. La plupart des momies ont été détruites au temps des Espagnols, car contraire à la religion catholique, et les biens pillés au cours des siècles. De la plateforme supérieure, on a une très belle vue sur le lac Umayo. A proximité du site, une petite ville est en effervescence, c’est jour de marché. Les bergères négocient toisons et peaux de moutons, les paysans revendent leurs pommes de terre ou leurs œufs, d’autres achètent vêtements, pain, oranges….
Jeudi 21 septembre : Puno-Sillustani-péninsule de Capachica (lac Titicaca) ; 123kms, soleil
Nous quittons notre parking et Puno, avant 8h. Sortis de la ville, seuls quelques camions et collectivos encombrent la route. Passée la montagnette, nous nous retrouvons sur un plateau, où à perte de vue l’on voit des petites fermes. Après quelques kilomètres nous bifurquons en direction du lac de Umayo. L’habitat se modifie : les fermes sont magnifiques ; dans un quadrilatère fermé par une porte surmontée par une arche, on trouve plusieurs petits bâtiments aux toits en herbes et avec différentes formes. L’entrée, ainsi que quelques toits sont ornés de poteries représentant des vaches. Renseignement pris, c’est pour apporter chance et prospérité à la famille.
Babette demande, que mangez vous?
Habitat traditionnel des iles Uros
Récolte des roseaux (Tortora)
Départ de Puno pour les iles Uros
De retour sur la terre ferme, nous demandons où on pourra trouver un centre Claro pour acheter une carte sim. Un vélo taxi nous propose de nous y conduire, pour 5 sols. Ni une, ni deux, nous montons dans le triporteur. Nous aurons quelques frayeurs aux croisements (les péruviens conduisent comme les boliviens, en forçant le passage, ici pas de priorités), nous serons secoués sur les ralentisseurs, et le pauvre conducteur peinera à la montée, mais quelques minutes plus tard, nous arrivons. Il nous faudra une heure pour arriver à nous procurer la carte et la recharge qui fonctionnent.
L’après-midi, nous parcourons la ville, qui n’a pas grand intérêt. Puis nous regagnons notre parking où nous avons toutes les commodités : wc, douche chaude (propre et moderne), et petite vue sur le lac, pour 15 soles la nuit (moins de 4€).
Notre bateau nous arrête sur un morceau d’île. Nous sentons tout de suite que nous ne sommes pas sur la terre ferme. Sous nos pieds le sol est souple, et un léger mouvement de marée se fait lorsque tout le monde marche. Une habitante du lieu nous présente son île. On apprend qu’une couche de Totora doit être rajoutée chaque mois (ils s’enfoncent et pourrissent). Les cases sont en matériaux modernes, structure bois, murs en bois, toits en tôle ou simple bâche plastique, le tout recouvert de nattes en roseau. De loin, cela donne l’illusion, de près beaucoup moins. Des panneaux solaires fournissent l’électricité. On voit la façon traditionnelle de cuisiner, une grande pierre posée sur le sol, sur laquelle il y a un porte-casseroles en terre. Le feu se fait là, en prenant une poignée de roseaux. Puis on nous montre les bateaux en vogue dans ce village (eux, ils les surnomment la Mercédès Benz) : 2 flotteurs en tortora aux pointes levées vers le ciel reliés par une petite tour en bois (en fait, ils n’ont que l’aspect traditionnel, leur cœur est fait de bouteilles plastiques, entourées d’une bâche, le tout camouflé sous du roseau). Pour faire avancer ce monument, les îliens ne prennent pas les rames, une barque se glisse à l’arrière entre les 2 flotteurs et pousse l’embarcation. Que dire de cette visite ? d’une part nous sommes heureux de voir ces restes de tradition, d’avoir senti cette impression étrange procurée par la marche sur ces îles, mais nous avons trouvé que pour des gens vivant du tourisme, le côté mercantile ressort trop, nous n’avons pas aimé que l’on nous invite à monter sur la « Mercédès », et qu’un moment après on nous demande 10 soles pour l’avoir empruntée. La ballade était super agréable par cette première journée chaude depuis 15 jours.
Mercredi 20 septembre : Puno-îles Uros (Lac Titicaca)
Avant de commencer, parlons météo. Ici, à 3800m d’altitude, quand le soleil sort, il cogne fort. Aujourd’hui, indice UV12 (le maximum). A l’ombre, il doit faire 15 ou 16°, mais si on passe au soleil, on ressent un 30°. Donc, pour l’habillement, c’est très difficile. Le plus raisonnable est de faire comme les péruviens : rester habiller.
Donc aujourd’hui, dès 8h, nous sommes au port. Nous achetons nos billets à une association de bateliers, 10soles par personne (soit 2,50€). Nous partons en direction des îles Uros sur le lac Titicaca, qui sont des îles construites par l’homme, au dessus de racines de plantes aquatiques et recouvertes de 2 m de roseaux. Nous avançons doucement au milieu des roselières. Les eaux du lac n’ont pas la transparence de celles du lac d’Annecy ! mais on y voit de nombreux oiseaux. Ça et là, on voit quelques barques : un pêcheur ou un cueilleur de Totora (le roseau du lac). Enfin on arrive au village lacustre.
Nombreuses fermes à poissons
Pour l’entrée au Pérou, on remplit une fiche, on la présente avec le passeport au douanier, il nous rend un coupon (mais pas de tampon dans le passeport), puis on se dirige au bureau des véhicules. Là, avant d’entrer, on vérifie si on a une assurance. Heureusement qu’on l’a achetée à La Paz. Puis on nous fait le papier d’importation temporaire. Voilà, nous pouvons rouler au Pérou (100km/h sur les routes, 35km/h en agglomération). On aimerait bien rouler, mais voilà, la route aisée pour sortir du village est en travaux, et nous voici obligés de traverser le marché. Imaginez, une rue normale, avec 3 rangées de marchands, chaque stand ayant un parasol qui déborde sur la voie étroite. On avance doucement, les parasols gênent, touchent le véhicule, il faut les tirer ou les lever, les piétons longent le véhicule, les triporteurs avancent en sens inverse ! On ne bouge plus : des triporteurs hautement chargés de chaises arrivent en sens inverse. Il nous faut plus d’une demi-heure pour faire une centaine de mètres. Ensuite on se gare, on va changer un peu d’argent, puis on peut enfin sortir de cette agglomération.
La campagne nous parait belle sous le soleil radieux. Les fermes sont disséminées dans le paysage, rutilantes sous leurs toits en tôles galvanisées. Les troupeaux de moutons et de vaches sont nombreux. Dans les agglomérations, il n’est pas difficile de respecter le 35km/h, les ralentisseurs se succèdent.
Et en toile de fond, le voici enfin, le lac Titicaca. Le plus haut lac navigable du monde. Ses eaux couleur outremer scintillent au soleil. De nombreux élevages de poissons sont implantés à quelques mètres du rivage. A midi, la pause se fait au bord de l’eau, dans un petit port, les habitants que l’on croise sont souriants.
Enfin, nous arrivons à Puno, trouvons une place dans un parking gardé indiqué par Ioverlander avec toilettes et robinet d'eau, près du port. On trouve des renseignements concernant l’excursion aux îles Uros que nous ferons demain. A 17h30, le soleil est couché, il faut dire qu’en franchissant la frontière nous avons encore reculé notre montre d’une heure. Maintenant, nous avons 7h de décalage horaire avec la France.
19 septembre 2017: Tiwanaku (Bolivie)-Frontière de Desaguadero- Puno (Pérou) ; 217kms, soleil
La nuit a été froide, sur ce plateau sans aucun abri : 4° au matin. Mais lorsque les brumes matinales se dissipent, le soleil chauffe fortement, surtout derrière les vitres de la voiture. Dans ce petit matin glacial, les fermiers emportent à la laiterie leur lait, en utilisant des vélos. A 9h, nous arrivons en vue de Desaguadero, village à cheval sur les 2 pays. Sur la carte, une belle route contourne l’agglomération et passe dans l’autre pays. Mais ce serait trop simple : ce passage est réservé aux camions, les véhicules comme le notre doivent passer par un autre poste frontière, en pleine agglomération. Nous voici engagés dans les petites rues, devant traverser un premier marché, éviter les zones de travaux, faire attention aux caniveaux aux intersections (le pare-choc touche même une fois tellement l’inclinaison est profonde). Bon, au bout d'une demi heure, après de nombreux demi tour, on finit par atteindre le pont qui délimite la frontière. Les formalités côté Bolivie se passent rapidement, ils récupèrent le papier fait par l’Argentine à Villazon, apposent un tampon de sortie sur le passeport, dans un autre bureau on rend le papier du véhicule. Ouf, tout s’est bien passé ! On avance de quelques mètres au milieu d’une foule de piétons et de petits triporteurs lourdement chargés.