Le voyage au Brésil continue sur  une nouvelle page
Apprentissage du paddle sur la lagune.
Crêpes brésiliennes, moitié gaufre, moitié crêpe !
Préparation d'un "caldo de cana", jus de canne à sucre.
Avec ces Azulejo, on se croirait au Portugal !
Elle veille sur les pêcheurs !
Ouverture des huitres locales
Maison de pêcheur très colorée.
On s’arrête enfin à Lagoa de Conceptoa. C’est au bord d’une lagune intérieure. Là, se trouve le cœur touristique de l’île. On chemine entre la lagune et les maisons. Le long de la rue s’alignent les restaurants et les stands de petits commerçants. On goûte enfin le « Caldo de Cana », c’est un jus de canne à sucre, frais (sous nos yeux, le marchand passe la canne à sucre dans un extracteur, il en ressort un beau liquide   opaque, très sucré). On se laisse aussi tenter par des « crêpes locales » (cela ressemble plutôt à des gaufres), fourrées au chocolat. Côté lagune, les activités battent leur plein : baignade, paddle, bronzage. Ce qui est étonnant, c’est que du camping situé à proximité, on n’entend aucun bruit.
Les maisons sont colorées, bien alignées le long de la rue principale. Parfois, une rue part à l’assaut de la colline, bordée de part et d’autre de maisons, puis ensuite plus rien, la forêt continue à prospérer. Des témoignages de colonisation portugaise apparaissent : maisons à frontons, azueljos qui décorent les murs. Déception, lorsqu’on arrive au bout de cette route, pas de vue, pas de parking, juste quelques privés qui font payer le droit de se garer chez eux. On trouve quand même un petit emplacement au bord de l’eau, le temps de midi. Ensuite, direction le Sud-Est (pour cela, il faut revenir jusqu’au centre de l’île. Cette côte a, paraît-il, de belles plages… on veut bien le croire, mais pas moyen de s’approcher, et pratiquement pas de parking. Les quelques uns qui existent sont remplis car c’est dimanche.
Dimanche 19 novembre : Camboru (camping Estaleirinho) –Florianopolis (camping Lagoa de Conceptoa) ; 189kms
Le ciel est bien nuageux, et l’océan très sombre lorsque nous reprenons la route ce matin. Nous filons plein sud une quarantaine de kilomètres, avant de bifurquer en direction de l’île. On l’atteint facilement, par un pont pas très long. En premier, nous prenons la direction de Ribeirhao da Ilha, au Sud-Ouest. De ce côté de l’île, pratiquement pas de plage, l’Océan s’arrête au pied des maisons, des petits passages conduisent au bord de l’eau et là, on trouve une barque, bien utile pour les ostréiculteurs. Dans cette partie de l’île, à quelques mètres du rivage, se trouvent des parcs à huitres. Ce sont des huitres assez plates et allongées ; JN en achète 2 douzaines (pour 4€) que l’on déguste à midi.
Une belle plage de sable fin presque  pour  nous deux!
Ici, tous les camping-cars et fourgons sont équipés de slide ou souflet afin de gagner de l'espace.
Samedi 18 novembre : camping Estaleirinho
Pluie une partie de la nuit, et pluie au matin, donc, on ne bouge pas. Journée de repos total, avec restaurant à midi et promenade sur la plage l’après-midi.
Vendredi 17 novembre : Blumenau-Camboru (camping Estaleirinho) ; 88kms
Aujourd’hui nous avons rejoint la côte, route sans intérêt et circulation dense. A l’arrivée, le camping Estaleirinho est agréable, bien équipé, et au bord d’une petite plage, dans un coin qui n’est pas encore bétonné. Ce camping est fréquenté par des camping-cars brésiliens, cela veut dire qu’à chaque emplacement, il y a une borne électrique, un robinet pour l’eau propre et un regard d’évacuation des eaux usées (dès qu’ils arrivent, ils se branchent, et utilisent très peu les sanitaires communs). Une grande partie de ces véhicules a des « slides », pour gagner en largeur à l’arrêt.
Villa Germanica à Blumenau, on se croirait en Baviére!
Les rues sont déja aux couleurs de Noel!
Pomerode, hommage au pionniers allemands avec l'écomusée, la porte de la ville et quelques maisons.
Et comme nous sommes mi-novembre… tout est décoré pour Noël : des pères Noëls de partout, des branches de sapin (artificielles, of course), des fleurs brillantes, des pommes de pins, des cloches. Il y a même un village de bonhommes de neige. Pour nous, cela fait très décalé avec les palmiers alentours et une température de plus de 30°. On n’aura pas entendu parler allemand, mais il parait que cela se fait. On a trouvé refuge dans un lieu nommé « camping forestal », l’ambiance ne fait pas trop camping  (il faut passer dans la cour d’une entreprise), mais il y a une belle pelouse, de l’électricité et des sanitaires propres (50reals la nuit).
Nous continuons jusqu’à Blumenau. Dans cette ville, on s’arrête à la « Villa Germanica ». Et là, on découvre la particularité des gens de cette région : ils sont très attachés à leurs traditions allemandes, et s’emploient à recréer une ambiance particulière. Donc, « Villa Germanica », est une sorte de parc où a été construit un village à la mode allemande (ou alsacienne), façades à colombages, toits en tuiles, petites tours…
Jeudi 16 novembre : Morretes-Blumenau ; 284kms, 32°
On savait qu’il existait, dans cette région du Brésil, un territoire nommé le « Vale Europeo », dont les premiers occupants furent des allemands. Donc ce matin, nous prenons la direction de Pomerode, où est érigé le musée Carl Weege, sorte d’Ecomusée qui présente une maison typique des pionniers (fin 19ème siècle, début 20ème) : murs à colombage, planchers en bois, décoration chaleureuse mais avec rien de superflu… ah, si, une ou deux maximes, brodées en lettres gothiques, et en allemand, accrochées dans des lieux stratégiques (tête de lit, cuisine). On y voit aussi une installation de meunerie, datant des années 50. Un petit tour de voiture dans cette ville, nous permet de voir qu’il y a beaucoup de noms à consonances allemandes.
La ville de Morretes
La forêt tropicale avec ses bananiers sauvages, ci dessous en fleurs  et sa végétation luxuriante
Bananiers à droite, bananiers à gauche!
Encore quelques kilomètres et nous arrivons à Morretes, petite ville  avec un centre historique datant du début du 20ème siècle, aux maisons colorées. Mais là encore, c’est la foule ! peut-être que ce 15 novembre est un jour férié (on sait que c’est le jour de la proclamation de la République au Brésil).  On se gare pour la nuit dans un estacionemento, jolie pelouse, cadre verdoyant, au bord de la forêt. Les brésiliens y passent un bon moment, au frais, pique-niquant jusqu’à la nuit.
En début d’après-midi, nous voici au début de la route 410, appelée La Graciosa. C’est une route pavée, avec de nombreux virages, en descente. Elle traverse la Mata Atlantica (je rappelle, on appelle ainsi cette forêt tropicale humide), donc nous pouvons admirer fougères géantes, broméliacées sur les arbres, lianes, bananiers sauvages (en fleur)… une végétation luxuriante qui retient la fraicheur et attire de nombreux touristes. Point de points de vue tellement la forêt est dense. En bas de la descente s’étire paresseusement un rio dans lequel de nombreux brésiliens se baignent. 
Mercredi 15 novembre : Peruibe-Morretes ; 328kms
De Peruibe à l’autoroute, on traverse des bananeraies qui montent à l’assaut des pentes, grignotant la forêt. Les régimes de bananes sont enveloppés dans des sacs bleus. Puis ce sont des kilomètres d’autoroute, on avance plus vite que sur une autre route, mais il faut jouer à saute-camion, ceux-ci étant très nombreux.
Notre poissonière montre le requin que nous avons acheté.
Pêcheur au filet sur le canal de Bertioga.
Arrivée sur la ville de Santos avec le bac
Nous réussissons à trouver un parking près d’une plage. Comme le beau temps dure depuis 3 jours, les températures remontent, et les plages se remplissent ; peu de baigneurs, mais beaucoup de bronzette. En milieu d’après-midi, nous arrivons à la plage de Guarau, près de Peruibe. On se gare au camping le plus proche et nous nous empressons d’aller goûter l’eau de l’Océan. Ce premier bain est une réussite, l’eau est tiède, juste comme il faut. Pour finir cette journée océan, on se régale avec nos achats de ce matin, des grosses crevettes et du requin (oh, seulement un petit requin, mais délicieux).
Mardi 14 novembre : Boracéia-Peruibe : 170 kms
Ce matin, départ à 8h, ce qui est bien, car jusqu’à 10h30, la circulation est calme. Après quelques kilomètres, à Bertioga, nous quittons la route principale et empruntons un premier bac. Nous allons cheminer sur une île, séparée du continent seulement par le canal de Bertioga. D’un côté se trouve un parc naturel et de l’autre des marinas où sont garés de magnifiques yachts. Au bout de cette île, après Guaruja, nous prenons un deuxième bac qui nous dépose à Santos, ouverture sur la mer de la ville de Sao Paulo. Là, nous la traversons en longeant la plage, belle promenade, mais longue. Ensuite, nous roulons sur la Via expresse Sul, ce sont des kilomètres d’habitations qui bordent l’Océan.
A midi, pause "les pieds presque dans l'eau" !
Lundi 13 novembre : Paraty-Boracéia ; 220kms
Ce matin, on profite d’un supermarché bien achalandé pour refaire le plein de nourriture. Ce qui est difficile à trouver : des yaourts (il n’y a que les grands supermarchés qui en ont). Ce que nous ne trouvons plus, depuis la Bolivie : du thé. Là, il est toujours mélangé avec des herbes, style Maté (j’ai essayé, mais les sachets sont vite partis à la poubelle). On reprend la route un peu tard à plus de 10h car nous avons passé le véhicule au lavage. A ces heures, la circulation est déjà très dense. Comme hier, nous suivons la côte, montées, descentes et virages se succèdent. Les petites villes sont nombreuses et leur traversée freine la progression. Aujourd'hui, nous avons rencontré plus de 100 radars de vitesse et dire qu'en France ont se plaint! On passe plus près des plages, beaucoup sont privées (barrières à l’entrée), d’autres sont bordées de trottoirs et guinguettes, enfin on en trouve une, « sauvage », pour nous poser le temps de midi et profiter du sable et de la vue. En fin d’après-midi, l’Océan se déchaine, les embruns montent haut. On arrive enfin à Boracéia où on s’arrête au camping La Luna, propre et calme. On ne cherche même pas à bivouaquer depuis que des camping-caristes brésiliens nous l'ont fortement déconseillé, trop dangereux la nuit sur cette côte très peuplée entre Rio et Sao-Paulo!
Les rues de Paraty, les quais d'embarquement et des brésiliennes !
Cela ressemble à un lac,                       mais c'est bien l'océan Atlantique !
Les rues de Paraty, on se croirait au Portugal !
Dans beaucoup de rues, on se croirait au Portugal, avec les plantes fleuries qui passent par-dessus les murs et les petites églises blanches. En voyant le nombre de magasins pour touristes, de restaurants et de Pousadas (hôtel, chambre d’hôte), on comprend vite que c’est un haut lieu touristique de ce pays…. Et les prix vont avec. On finit la visite par une petite montée au Fort portugais,  pour admirer la vue…. Il y avait peut-être un beau panorama il y a 30 ans, mais maintenant la végétation masque tout. On revient en longeant les canaux où de nombreux bateaux attendent les touristes.
En début d’après-midi, nous atteignons Paraty, notre étape du jour. Après avoir garé le véhicule au camping « Portal de Paraty », nous partons à la découverte de cette petite ville, à pied. Au 18ème siècle, c’était une ville coloniale importante, port par lequel transitait l’or qui partait au Portugal. De cette époque, le centre historique a gardé ses maisons coloniales aux murs blancs, encadrements de fenêtres colorés, mais aussi ses rues pavées de grosses pierres inégales, un cauchemar pour marcher, mais la seule chose qui résiste quand la ville est inondée.
Dimanche 12 novembre : Niteroi-Paraty ; 290kms
Partis dès 7h30, avec un beau soleil, nous n’avons aucun mal à traverser Niteroi, puis la banlieue Nord de Rio. On rejoint l’Océan à Itaquai. A partir de là, la 2 fois 3 voies est terminée, et on retrouve une route qui serait roulante sans toutes ces limitations de vitesse (on voit de tout, du 40, du 50, du 60 et du 80). Le chauffeur ne peut à aucun instant relâcher sa vigilance entre les limitations contrôlées par  de très nombreux radars fixes, les ralentisseurs et les nids de poule. On chemine entre mer et montagne. L’Océan, on ne le voit pas beaucoup car un mur de végétation cache la vue, mais lorsqu’on l’aperçoit, on croirait un grand lac avec ses eaux bleu-vert sans la moindre vague, ses montagnes couvertes de végétation (côte ou îles) et ses bateaux blancs. Il est difficile à approcher, on ne trouve pas de parking donnant sur la plage. De l’autre côté, ce sont des montagnes couvertes de ce que l’on nomme la Mata Océanica, c'est-à-dire une forêt plutôt tropicale, mêlant palmiers, bambous, arbres géants et lianes envahissantes, cela sent un peu la matière en décomposition.
aaaaaaaaaaaaa
Notre camping Pousada de Piratininga.
Ecole maternelle aidée par Favela Tours
Dans les rues de la Favela.
La Favela Rocinha, empilement de construction sans  étude ni plan.
Enchevétrement de fils téléphoniques et électriques. Et çà marche!
La Favela Rocinha, l'eau est stockée dans les réservoirs bleus.
Quelques Favelas de Rio
La Favela Rocinha que nous avons visitée.
Plage de Copacabana
Plage de Copacabana vue depuis le Pain de Sucre
Plage de Copacabana vue depuis le Pain de Sucre
Samedi 11 novembre : camping Pousada de Piratininga
Aujourd’hui, journée tranquille. Au lever du jour, il pleut… et nous mesurons la chance que nous avons eue, 4 jours de beau temps pour visiter Rio. Alors, voici un petit clin d'œil des situations rencontrées ces jour ci.
Plusieurs fois, dans la rue, nous avons croisé des hommes portant une cage avec un petit oiseau dedans. Alors, nous avons demandé à l’un d’eux ce qu’il faisait… tout simplement, il promène son oiseau, lui fait prendre l’air, comme il promènerait  un chien. Ce qui est extraordinaire, c’est la gentillesse de ces gens, imaginez, des inconnus vous accostent, vous posent des questions et sortent un smartphone pour pouvoir communiquer. Et bien, notre passant s’est pris au jeu, et on a communiqué via Google traduction et le traducteur vocal.
L’autre jour, au restaurant j’avais un délicieux dessert, une sorte de Dulce de Leche, mais au chocolat. Il était vraiment trop copieux. J’ai entrepris de le glisser dans une petite bouteille d’eau pour l’emporter. Le serveur m’a vue faire, et mort de rire (sans moquerie), m’a proposée de le mettre dans une boite… j’ai pu me régaler au camping-car.
Hier au soir, en rentrant, le long d’une lagune, notre regard a été attiré par des hommes vêtus de grands sacs en plastique. En regardant de plus près, ils pratiquaient la pêche à l’Epervier. Un filet en main, ils le lançaient d’un mouvement circulaire, il retombait complètement déployé à la surface de l’eau, formant un cercle parfait. Lorsque le filet avait un peu coulé, le pêcheur le retirait lentement, essayant d’emprisonner de petits poissons. On savait tout de suite si la pêche était fructueuse, car des hérons s’approchaient vivement en cas de proies capturées. Lorsque le flash de l'appareil photo les a éclairés, tous ont fait un petit coucou avec le sourire.
Et de nombreuses fois ou spontanément des personnes sont venues proposer leur aide, vraiment sympathiques, attentifs et serviables ces brésiliens!
Pour que l’on puisse voir de l’intérieur une favela, on change d’endroit, on va à Vila Canoas, favela plus petite, construite à cheval sur une rivière descendant de la montagne, et surtout non gangrenée par la mafia (elle est plus à plat). On s’enfile dans des ruelles qui mesurent au mieux 80cm de large. Le conseil communautaire (élu par les habitants), a préservé deux espaces de toute construction, sinon la plupart des rues ne voit jamais le jour, les maisons montent en se rapprochant vers le haut. C’est le règne de la promiscuité. C’est pauvre, mais ce n’est pas crasseux. La visite s’achève, on a vu des gens normaux, dans un environnement pauvre et hétéroclite, mais pas de drogués, ivrognes ou autres. Cette visite nous a beaucoup intéressés, et puis cela fait partie du pays !
A l’heure actuelle, une grande partie des favelas est pourvue du Tout-à-l’égout (seules les parties récentes, tout en haut n’en ont pas) et de l’eau courante ; ces équipements ont été réalisés avec des financements venant de l’étranger (associations caritatives, congrégations religieuses). Pour l’électricité, c’est le règne de la débrouille, des piquages sur les fils d’arrivée…. et pas de compteur ! La construction de cette favela a débuté dans les années 1920, quand des travailleurs venaient construire les beaux quartiers et les infrastructures de la ville, et se logeaient comme ils pouvaient. Aujourd'hui, des professeurs, cadres, professions libérales viennent habiter la favela car ici ce n'est pas cher et depuis peu, le gouvernement a donner le droit de propriété à condition que la construction soit en dur et bien faite.  Les favelas continuent à s’agrandir, car des habitants du Nord-Est Brésilien chassés par la sécheresse, continuent d’arriver. Au niveau de l’école, il y a 4 écoles municipales pour les enfants entre 6 et 16 ans. Des associations (dont Favela Tour), financent des établissements pour les petits entre 3 et 6 ans. On en a visité une, elle est logée dans un bâtiment  comme les autres, coincé dans une ruelle, tout en hauteur avec des salles relativement petites. On y a vu des groupes d’une dizaine d’élèves, et les activités ressemblaient beaucoup à ce que l’on fait chez nous. Le gros problème, c’est l’implantation de la Mafia et des Narcos trafiquants dans ces favelas. Ils ont choisi celles qui montent très haut, ainsi ils peuvent surveiller l’arrivée de la police. Ils contrôlent les transports et le commerce, tous ceux qui font du « business » doivent payer une contribution. Ces zones sont sujettes à des guerres de gang pour prendre le pouvoir. Depuis quelques années, le gouvernement de Rio a mis d’importantes forces de police dans ces quartiers. Actuellement, il y  a 2000 policiers. Aujourd’hui, c’était calme, mais il y a encore une semaine, l’agence avait suspendu les visites, trop d’insécurité.
Une Favela, c’est une zone construite, qui monte à l’assaut de la montagne et a été érigée en toute illégalité. Donc, ce n’est pas un quartier reconnu par la ville. Nous passons d’abord dans la Favela Rocinha. Elle compte 150 000 habitants. C’est une ville au bord de la ville. Vous roulez dans un quartier plutôt chic, avec de beaux immeubles et des écoles réputées et soudain, une voiture de police marque le début de la favela avec ses habitations empilées anarchiquement, ses réseaux d’évacuation des eaux usées apparents, ses fils électriques en pelotes serrées, ses passages entre les maisons très étroits et ses nombreux petits commerces. On peut vivre dans la favela sans en sortir, on y trouve de tout et ses habitants se ravitaillent sur place. La Favela s’est construite de part et d’autre d’une route existante et sinueuse. Pour leurs déplacements, les habitants utilisent parfois le bus, mais on y trouve beaucoup de minibus, et surtout des mototaxis. Il est pratiquement impossible d’avoir un véhicule ici, il n’y a vraiment pas de place.
Après ce repas, nous avons rendez-vous avec l’agence Favela Tour, en effet, nous ne voulions pas quitter Rio sans en savoir plus sur ces lieux dont on parle souvent. Sur les conseils du guide du Routard, nous avons pris contact avec cette agence, par WhatsApp. En quelques messages, le rendez-vous a été pris. Nous avions une exigence, que la visite soit en français, et notre vœu a été exaucé. Pour 26€ par personne, nous avons été pris en charge vers un hôtel de Copacabana, conduits à travers divers quartiers jusqu’aux Favelas et eu des explications.
Après moult photos, nous commençons la remontée de la promenade qui longe la plage, avec quelques incursions sur le sable. Pas question de se baigner, l’eau est fraiche et de grosses vagues s’écrasent sur la plage. A midi, nous mangeons dans une « paillotte », avec une belle vue : sable, cocotiers et mer bien bleue. Et oui, aujourd’hui le temps est enfin au beau fixe (ce n’est pas ce qui était prévu par la météo).  Là, je goûte l’une des spécialités locales : l’eau de coco ; recette simple, prenez une noix de coco verte, mettez la au frigo, au moment de servir, faites un trou, ajustez une paille, et servez. La noix contient bien un ½ litre de liquide très agréable à boire et qui est excellent pour la santé.
Vendredi 10 novembre : Rio de Janeiro plage de Copacabana et les favelas Rocinha et Vila Canoas
Aujourd’hui, nous avons battu le record de la plus longue journée : départ du camping à 7h15, retour à 19h30, avec très peu de pauses. Au programme, ce matin, plage de Copacabana.  C’est un long ruban de sable blond (4,5kms) qui s’étire en courbe, du Pain de Sucre au Fort de Copacabana. Nous commençons par le fort, construit en 1914. Actuellement, il abrite un musée militaire, il grouille de militaires. Mais ce qui est super, c’est l’allée qui le borde et permet d’avoir une belle vue  sur la totalité de la plage.
Le Corcovado, 30 m de haut et 28 de large de loin, de près, et ci dessous le stade Maracana.
Ceci n'est pas réel, c'est un montage.
Demain, nous testons cette chayote ou chuchu!
Vue de Rio, quartier de Botafogo, depuis le Corcovado
Vue du Pain de sucre et de la baie de Rio,  depuis le Corcovado
Vue de Rio, quartiers Leblon et Ipanema,  depuis le Corcovado
Arrivés à Cosme Velho, lieu où débute la montée en direction du Corcovado, 2 options s’offrent à nous, équivalentes en prix, soit prendre un train type funiculaire, soit un minibus. On choisit la deuxième car de cette façon on fait 2 arrêts à la montée, pouvant admirer le paysage sous un autre angle (et surtout sans la foule) (30 Reals par personne). Au bout de la route ouverte au public, on achète les billets (28 Reals par pers), on prend une autre navette et enfin on arrive au pied de la gigantesque statue. Elle nous présente son dos. Encore quelques efforts et nous voici à ses pieds. Là, c’est la foire d’empoigne pour pouvoir faire une photo dans chaque sens. En face du Christ se déploie toute la baie de Rio, avec au premier plan la ville et quelques Favelas, ensuite la baie de Guanabara avec tous ses îlots montagneux et enfin, au loin les longues plages qui partent au Nord. Quel dommage qu’aujourd’hui le soleil ne soit pas resplendissant…. Les photos sont moins belles ! Mais pour nous, c’est toujours un plaisir de contempler cette vue ; une ville qui a les pieds dans l’océan et la tête dans les montagnes, c’est magnifique.
On se retourne, et là, au dessus de nous se dresse le Christ les bras ouverts. Le pauvre, il en voit de toutes les couleurs, il y a ceux qui l’imitent et prennent la pose bras écartés, il y a ceux qui se couchent par terre pour le prendre à la verticale…. Ici, pas moyen de se faire prendre en photo, nous deux et la statue…. Il y a toujours au moins 20 personnes dans l’écran.  Evidemment, on ne peut pas faire la vue traditionnelle, le Christ au premier plan et en-dessous la baie et le large, pour cela il faut être en avion. Enfin, anecdote amusante, en observant les cartes postales, on voit que sur certaines, au lieu de voir la statue de dos… elle est de face ! Trucage !
Encore une fois, on s’offre un petit restau dans ce lieu magnifique, avant de redescendre. Dans l’après-midi, double déception, nous voulions visiter le Musée d’Art Naïf…. Il est fermé, certainement définitivement, et le musée des Indiens (qui devaient nous présenter les différentes composantes indigènes du Brésil, est fermé jusqu’en janvier. On prend le métro (il n’y a que 2 lignes… et encore elles suivent le même trajet sur une grande partie du parcours), et on rentre au camping. C’est fatiguant la ville !
Jeudi 9 novembre : Rio de Janeiro, le Corcovado
Et voilà, au programme, aujourd’hui, le Corcovado. Ayant épluché hier, sur le Net, le réseau de bus de Rio, on peut se diriger directement vers le bon arrêt de bus. On a dit que cette ville nous plaisait, mais pas ses transports en commun ! Ce n’est pas pratique ; aux arrêts, aucune indication, nul plan des lignes. Pour prendre un bus il faut faire signe pour qu’il s’arrête. Si on n’est pas sur, il faut demander au chauffeur…. Donc bien savoir où on veut aller. Par contre, lorsque l’on a enfin pris le bon numéro, les chauffeurs sont sympas, nous indiquant où descendre.
Le Pain de Sucre (autre côté)
Au fond, la plage de Copacabana.
Ci dessous à droite,vue sur la baie Guanabara
La plage de Botafogo .
Le Pain de Sucre
Ci dessus, vue depuis le téléphérique montant au Pain de Sucre
Ensuite, les yeux remplis de ce paysage, on redescend, puis petit tour à la plage de Botafogo, pour voir le Pain de Sucre sous un autre angle. L’heure a tourné, et ne voulant pas rentrer de nuit, il nous faut prendre le chemin du retour. Les rues de Rio et de Nitroi sont noires de monde à 16h. Des files de joueurs stationnent devant les kiosques de loteries, cette semaine on peut gagner 1 million de Raies, de quoi en faire rêver plus d’un.
Puis c’est la montée, avec un arrêt à mi parcours. Nous découvrons le paysage mythique, et bien que le soleil ne soit pas vraiment au rendez-vous, on est émerveillé. Puis on atteint le sommet. Se dévoilent à nous les différents quartiers et la plage de sable blond de Copacabana. On admire, on photographie, puis on s’installe en terrasse pour manger, face à Rio de Janeiro.  Avant de redescendre, on rencontre de petits singes, gros comme un Cochon d’Inde, mais très agiles. Une importante colonie vit là en-haut.
Mercredi 8 novembre : Rio, le Pain de Sucre
Ce matin, que fait-on ? Le ciel est gris, mais la météo n’est pas mauvaise, alors, direction le Pain de Sucre. Je passe sur le trajet en transports en commun, hyper long. Arrivés à Urfa, quartier où l’on prend le téléphérique, on observe d’abord la place près de la plage Vermelha, il parait que certains voyageurs motorisés dorment ici. Oui, il y a bien des militaires tout autour qui montent  la garde, mais le lieu nous semble quand même bien passant…. Donc on restera au camping. Ensuite, on prend nos billets pour le téléphérique. Là, bonne surprise, en présentant notre passeport (enfin la copie, les originaux sont restés au véhicule, cette ville ayant si mauvaise réputation), on obtient demi-tarif (il y a des avantages à avoir plus de 60 ans !).
Rio de Janeiro,  escalier Selaron.
Rio de Janeiro, place Largo da Carioca
Rio de Janeiro,  Arcos da Lapa.
Rio de Janeiro, le tramway est escorté par la police pour éviter les accidents!
Rio de Janeiro, la cathédrale 20000 places!
Rio de Janeiro
Ici, la Marianne Brésilienne, symbole de la république
Intérieur du palais Tiradente
Palais Tiradente.Assemblée législative de l'état de Rio
La France a été une inspiratrice pour la fondation de la République du Brésil (en 1889). On y trouve partout des Mariannes, symbole, ici aussi de la République, avec son bonnet Phrygien. Notre guide nous montre les plafonds peints en style pointillisme, les vitraux représentant les grains de café (richesse du pays au temps de la colonisation), ainsi que les mosaïques. Enfin on finit par la chambre des députés, salle à taille humaine, avec en face d’eux, un tableau représentant le vote de la constitution et… un Christ. Nous nous étonnons un peu, notre guide nous dit que oui, il y a séparation de l’église et l’état au Brésil, mais que culturellement personne n’est prêt à enlever les éléments religieux. Quand je dis que ce pays nous semble très ouvert, tolérant !
On la traverse rapidement et on atteint notre but ultime du jour : l’escadaria Selaron. C’est un escalier  de 215 marches qui part à l’assaut de la colline. Sa particularité ? Il a été décoré, pendant 20 ans par un artiste Selaron, de carreaux en céramique, certains venants du monde entier (envoyés par des visiteurs après leur passage ici). C’est superbe. Après un repas copieux dans un petit restaurant du quartier, nous rejoignons le camping, effectuant le trajet en sens inverse.
Enfin, nous arrivons à la cathédrale métropolitaine. Là, le style change radicalement, extérieurement c’est une tour conique (qui nous fait un peu penser à un réfrigérant de centrale), pas très beau car réalisé en béton brut, et le béton cela ne vieillit pas très bien (cela noircit, s’écaille, se délite sur les bords). Mais, ouah !, quand on rentre à l’intérieur. C’est un vaste volume, au sol, on peut mettre 20 000 fidèles ; 86m de haut, avec 4 immenses vitraux modernes qui vont du sol au plafond, chacun d’une couleur différente. Cela nous coupe le souffle. Au sortir de ce bâtiment situé à la limite du quartier centro et du quartier Lapa, on passe devant un aqueduc, tout blanc devant lequel se trouve une place qui nous semble mal fréquentée (d’ailleurs, un habitant du quartier nous a dit de nous méfier, il y avait des voleurs, et d’autre part une fille s’est approchée de très près des poches de JN).
Après cela, nous parcourons les rues, dans les grands axes, circulation très dense, dans les rues piétonnes, beaucoup de monde, surtout à partir de midi. Tout à coup, bruit de sirène. Que se passe-t-il ? C’est tout simplement le nouveau tramway électrique, qui est escorté par une moto de la police pour qu’il ne renverse pas les piétons ! On entre dans plusieurs églises (moins belles que celles du Pérou). On admire les plafonds de Notre Dame de la Candéléria qui sont peints et représentent l’arrivée de Portugais, avec costumes d’époque et bateaux à voile. On s’étonne de l’église militaire, où sont représentés casques, armures, canons…. Par contre c’est la plus claire, décorée en blanc et or. On ne visitera pas l’église et le couvent San Antonio avec toutes leurs dorures, car il y a une cérémonie religieuse. Par contre, des dessins montrent que la ville de Rio s’est construite autour du couvent. Quand il a été implanté, ce n’était que des prairies, maintenant des immeubles tous plus hauts et originaux les uns que les autres le dominent.
Juste à côté se trouve le palais Tiradente, c’est le siège de l’assemblée législative de l’Etat de Rio. On peut le visiter, mais avec un guide. Dans le groupe de jeunes gens disponibles, il y en avait justement un qui parlait français. Quelle chance, grâce à lui nous avons pu obtenir de nombreux renseignements, sur ce palais et le Brésil en général. Le Brésil est un état fédéral, qui comprend 27 états qui ont chacun un pouvoir législatif. Donc, dans chaque état, il y a une assemblée législative où siègent des représentants des municipalités ; par exemple, l’état de Rio de Janeiro compte 72 députés. Tout en écoutant les explications, nous admirons le palais, fini en 1926, et fortement influencé par le style français.
Mardi 7 novembre : Rio de Janeiro, quartier du Centro
Ce matin, le ciel se dégage un peu, donc c’est décidé, nous partons en direction du centre de Rio. Pour cela, nous empruntons un bus de ville (oh, que ces chauffeurs conduisent brusquement !), puis le ferry qui traverse la baie de Guanabara en 20mn. On a un bel aperçu de la base navale, avec les bateaux de guerre amarrés bien en vue, on passe au bout de la piste d’atterrissage de l’aéroport Santos Dumont (l’arrivée et le décollage de cet aéroport doivent être impressionnants) et on arrive place du 15 novembre, en plein cœur de la ville. Ici se mêlent bâtiments du 18-19ème  siècle et tours ultramodernes. Cela reflète bien la perception que l’on a du Brésil, un pays où tout se mêle, sans sectarisme, sans que cela soit choquant.  En face de nous, donc, la place du 15 Novembre, lieu où fut proclamée la République. On y trouve aussi un petit bâtiment, premier puits du quartier du temps de la colonisation portugaise.
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