Parcours réalisé en Amérique du sud en 2 périples.
Périple 1 en 2016 en rouge soit 19500 kms
Périple 2 en 2017 en bleu soit 15940 kms
Retour à la maison le vendredi 08/12/2017 en soirée et au petit matin, surprise de la neige. Quel contaste avec les 30° et le beau soleil de Montevideo !
Bilan financier de ce second périple de 102 jours et 15940 kms parcourus.
Billets avion Aller/retour :………………………...2500€
Container, retour du véhicule :…………………..2830€
Péages, bacs: ……............................…….… 270€
Campings (69 nuits) : ………………………….. 1006€
Courses et restaurants : …………………........ 1760€
Gasoil (1910 l): moyenne 12,9l/100...…......… 1710€
Tourisme (visites, entrées) : …………………. 1800€
Véhicule (entretien) :………………...…………. 300€
Souvenirs : ………………………………………. 413€
Internet (cartes, data) : …………………….………62€
TOTAL 12700€
Ainsi prend fin notre périple de 8 mois en Amérique du sud. Périple débuté le 03 octobre 2016
Au total, 35500 kms ont été parcourus en deux périples au travers de l'Uruguay, l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Brésil.
Un dernier coup d'oeil sur la ville de Montevideo
Un dernier au revoir à notre véhicule au port de Montevideo
Notre dernier bivouac en AMS au phare de Montevideo
Un dernier au revoir à notre véhicule au port de Montevideo
Mardi 5, mercredi 6 décembre : Pirriapolis (Paraizo suizo)-Montevideo ; 119kms
Mardi, nous reprenons la route en direction de Montevidéo en début d’après-midi. Arrivés dans cette ville, nous découvrons qu’il est pratiquement impossible de se garer sur le boulevard qui borde le Rio de La Plata tellement il y a de véhicules, et qu’en centre ville il n’y a que des stationnements payants avec un système de ticket à prendre dans certains points de vente …. Pas pour nous ! Nous trouvons quand même une solution, le temps d’aller voir où se situe le petit hôtel repéré sur internet, et de vérifier que la réservation est faite. Il est à quelques dizaines de mètres de notre location de l’an dernier, à l’arrivée à Montevidéo. Puis nous terminons la journée près du phare, mais pas au bord de l’eau car un grand vent s’est levé. Ce matin, dès 9h nous sommes dans les bureaux de Wave Logistique pour faire les papiers nécessaires pour l’entrée sur le port, puis nous faisons un petit tour en centre ville, retrouvant les lieux visités l’an dernier. Ensuite, après un pique-nique (il n’y a plus grand-chose dans le véhicule), JN met la cellule en mode sécurité (barres au-dessus du lanterneau, plaques de désensablement par-dessus les fenêtres, cadenas au toit relevable). Enfin, nous prenons la direction du port. Accompagnés de Miguel, de Wave Logistique, nous effectuons les formalités nécessaires à la sortie du véhicule du territoire Uruguayen (il nous faut plus d’une heure), avant de le laisser dans un entrepôt : nous ne serons pas là pour la mise en container, le bateau ne devant partir que la semaine prochaine. Nous terminons la journée au Splendido Hôtel. C’est un petit hôtel vieillot dans sa décoration, occupant un bâtiment 19ème siècle (4m sous plafond), datant de l’époque où Montevidéo était une ville riche. Mais c’est propre et le lit nous convient. Cela conviendra pour la dernière nuit sur le continent Sud Américain. Demain, nous reprenons l’avion, après 102 jours sur le sol sud Américain, et 15 968kms.
Dimanche 3, lundi 4 décembre : Pirriapolis (Paraizo suizo)
Et voilà, au bout de ces deux jours, notre « casa rodante » est prête à prendre la mer : nettoyage, vidage du frigo, vidange de l’eau et débranchement de la pompe, lessive, puis mise hors humidité des vêtements, transfert de ce qui était dans la cabine du véhicule, vers la cellule. Nous avons aussi pris le temps de faire connaissance avec nos voisins de camping : des allemands qui partent pour le Brésil, des français qui en reviennent et vont laisser leur véhicule ici pour un retour en France, des Suisses qui font une pause dans un long voyage. Et en quelle langue parle-t-on ? Un peu en anglais, un peu en espagnol, l’essentiel est de se faire comprendre. Demain, direction Montevideo.
Tout propre devant une oeuvre originale.
Quelques oeuvres du peintre Carlos Paez Vilaro.
La Casapueblo maison du peintre Carlos Paez Vilaro. Aujourd'hui musée et hôtel.
Non, ce n'est pas de la neige! mais du savon.
Ensuite, nous longeons la côte, et arrivons à Paraizo Suizo, le camping que nous connaissons bien (c’est la 4ème fois que nous y séjournons). Nous allons y passer 3 jours, c’est là que nous allons préparer le véhicule pour le retour.
Ensuite, direction la Punta Baleina, pour visiter la Casapueblo, maison ayant appartenu au peintre Carlos Paez Vilaro. Cette construction en terrasse est originale, construite sans plan initial. Elle forme une sorte de labyrinthe, les lignes sont courbes et la couleur blanche prédomine. Actuellement, on peut y voir une exposition d’œuvres de cet artiste, un historique de la construction de cette maison, des articles de journaux relatant sa vie, ses bonheurs et malheurs. Cette partie musée n’occupe qu’une partie des bâtiments, le reste abrite un hôtel luxueux.
Samedi 2 décembre : Punta Del Este-Pirriapolis (Paraizo suizo) ; 89 kms
Ce matin, nous traversons le centre de Maldonado où les batiments anciens sont noyés dans les nouvelles constructions, donc difficiles à visualiser. Ensuite, le véhicule est passé au lavage, puisqu’il y a quelques jours nous avons roulé sur la plage et entre le sel, le sable et la boue, il en avait bien besoin !
Quelques spécimens du musée des insectes
Une partie de la collection de coquillages du musée de la mer de Punta del Este.
Ville de Punta del Este avec une partie de son port.
Sirenas, monument aux noyés
La statue La Mano de Punta del Este. Hombre emergiendo à la vida.
Dans un autre bâtiment se trouvent des œuvres d’entomologistes, planches où les insectes sont épinglés par catégorie. C’est impressionnant la variété de ces scarabées, leurs couleurs et leurs tailles.
Pour une journée qui devait être courte, nous arrivons au camping à plus de 17h ! (Camping San Rafael, les prix sont affichés en Dollars, 10$/pers)
Enfin, pour finir cette journée, nous visitons le Musée de La Mer. Dans ce lieu, un collectionneur a réuni tout ce qu’il a collecté durant sa vie : d’abord des coquillages (sa première passion, et c’est vrai qu’ils sont variés et magnifiques), puis des squelettes de Cétacés, des oiseaux naturalisés (oiseaux trouvés morts sur les plages). Parti de ce que l’on peut collecter, l’homme s’est ensuite tourné vers la connaissance de sa côte, et a collectionné des milliers de photos et de coupures de journaux parlant des différentes plages et cités. Chaque fois, c’est accompagné d’un commentaire qui se veut explicatif. On ne lit pas tout, il faudrait rester 8 jours. Il a essayé de faire un lieu attrayant pour les enfants, une salle est consacrée aux pirates, une autre est là pour qu’ils puissent dessiner.
Au port, les bateaux luxueux, du type de ceux qui fréquentent Saint Tropez, sont nombreux. Sur la plupart d’entre eux, du personnel s’active pour une remise en état avant la saison estivale. Ce qui surprend, c’est qu’au même ponton, sont amarrés ces embarcations et des bateaux de pêche. Dans un coin du port, un vieux Lion de Mer se fait bronzer, surveillant d’un œil les touristes qui s’approchent.
Puis on suit à pied le bord de mer. Un fort vent vient du large, l’eau est couleur café au lait, personne ne se baigne, mais dans les coins abrités du vent, on trouve quelques adeptes du bronzage, une pipe à Maté à la main. On revient au camping-car en passant par la rue la plus commerçante, mais là aussi une partie des magasins est encore fermée. Le temps du repas, on se gare sur la pointe, mais du côté abrité du vent, donc face au Rio de La Plata, près du monument aux noyés. Pas beaucoup de différence, toujours des eaux brunes et des vagues.
Vendredi 1er décembre : La Paloma-Punta Del Este ; 141kms
Etape du jour, Punta Del Este car on ne pouvait pas quitter l’Uruguay sans avoir vu ce haut lieu du tourisme Uruguayen. En ce premier jour de décembre, c’est très calme : pas de circulation sur les avenues, des artisans qui repeignent, des tractopelles qui remettent en état la plage. Les premiers immeubles sont des résidences de haut standing, de larges baies vitrées laissent voir de gigantesques salons luxueux, les formes sont modernes. Puis, plus on va vers la pointe, plus les bâtiments sont anciens, les balcons moins nombreux, des immeubles à la mode espagnole. Premier arrêt, la main qui sort du sable, image bien connue. On a de la chance, ce matin, nous avons à partager ce lieu seulement avec une dizaine de personnes (quand on repasse devant dans l’après-midi, 5 cars sont à l’arrêt !).
Pause de midi et cuisson du poisson à l'extérieur
Champs de palmiers-abricots utilisés pour les jus, les confitures et l'alcool.
Dunes et plage de Barra de Valizas
Nous avions prévu d’aller à Cabo Polonio, mais c’est une zone protégée. Il faut laisser son véhicule près de la grande route et prendre un bus collectif pour s’y rendre…. On passe notre chemin. La route traverse des zones de prairies où les bovins paissent entre les palmiers, et les routes sont bordées de petits palmiers aux feuilles bleutées, ce sont des palmiers-abricots, ceux qui font de petites noix orangées. Quelques personnes, au bord de la route, vendent des produits locaux faits à partir de ces fruits (jus de fruit, confiture, alcool). L’étape du jour s’achève à La Paloma. Le camping est un de ces lieux prévus pour le tourisme de masse : des centaines d’emplacements avec évier, barbecue table et bancs en béton. Il est dans une pinède et pour l’instant pas tout à fait en ordre de marche. Mais nous sommes seuls, et à l’abri du vent.
Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons, le temps du repas, à Barra de Valizas. La route s’arrête là, le Rio barre la route et ensuite, ce sont de grandes dunes. La plage est bien plate, balayée par le vent du large. C’est à l’abri d’une dunette que nous nous installons et sortons le réchaud extérieur pour faire cuire notre poisson, qui s’avère délicieux. Ce village est composé de petites maisons, cheminées et fleurs sont leurs points communs. Tout est calme, parfois on entend quelques coups de marteau, la saison estivale se prépare.
Jeudi 30 novembre : Punta Del Diablo-La Paloma ; 147kms
Nous continuons la découverte de cette côte Atlantique de l’Uruguay, faisant des sauts de puce d’un village à l’autre. Ce matin, la recherche de poisson à acheter, nous fait faire le tour de Punta del Diablo. Tous les styles de maisons sont représentés, cela va de l’habitation dans un container, à la paillotte en passant par la petite maison « bretonne ». D’ailleurs cette côte a des airs de Bretagne avec ses plages courtes, ses rochers de granit, ses landes et ses dunes. Donc, nous cherchons du poisson, nous trouvons les barques de pêche, bien alignées sur le sable. La seule « pescaderia » ouverte vend du poisson congelé, pêche d’un autre jour, car aujourd’hui avec le vent de mer et les grosses vagues, pas question de sortir !
Au centre du parc se trouve un lieu récréatif avec une lagune équipée de passerelles facilitant l’observation des oiseaux, deux serres où l’on retrouve des plantes tropicales (cela fait bizarre, on les voyait dans la nature, il y a seulement quelques jours), des fontaines et bancs pour se reposer. En parcourant les chemins de ce parc, on découvre qu’en fait, c’est un domaine occupé par l’armée.
Nous finissons la journée à Punta del Diablo, joli petit village. C’est étonnant cette différence entre les villages de part et d’autre de cette frontière. Ici, c’est plus « au carré », les maisons sont mieux entretenues, les chemins en bon état, le niveau de vie des habitants n’est certainement pas le même.
Costumes militaires des troupes espagnoles du 18eme siècle
Enfin, les formalités sont terminées. On roule quelques kilomètres avant de nous diriger vers le Fort Santa Tereza, construction datant de 1782, et bien restaurée au début du 20ème siècle. Tout est impeccable, bichonné par l’armée, présente en ces lieux. On suit le chemin de ronde en forme d’étoile, on fait un petit passage dans les échauguettes, on pénètre dans l’église chaleureuse avec ses statues de saints et ses fenêtres à petits carreaux. Promenade agréable, et du haut des remparts, on domine la campagne alentour. Après cela, on continue dans le parc Santa Tereza. Sur des hectares, on trouve des emplacements pour camper, avec de place en place des blocs sanitaires. Des chemins mènent à différentes plages (le temps frisquet n’encourage pas la baignade).
Mercredi 29 novembre 2017 : Chuy (Brésil)-Punta del Diablo(Uruguay) ; 93kms
Ce matin, beau soleil, mais déjà beaucoup de vent, lorsque nous arrivons à la frontière. Côté Brésil, tout va bien. Côté Uruguayen, cela va moins bien. Nous tendons nos passeports, et après un contrôle, l’agent d’immigration dit à Jean-Noël : « mais Monsieur, vous n’êtes jamais sortis d’Uruguay ». Alors, on se souvient qu’à Frey Bentos il n’y avait qu’un bâtiment pour les 2 pays… l’agent a-t-il mal fait son travail ? Bref, on essaie d’expliquer ça, puis on reste là et, au bout d’un moment, après avoir tourné nos passeports dans tous les sens, l’officier nous les tamponne, un peu à contrecœur. Ouf ! Après cela, il nous faut faire établir le papier d’importation temporaire du véhicule. Cela prend du temps car le chef, qui connait la procédure, n’est pas là, il faut attendre qu’il arrive. Mais ensuite cela se passe bien, et nous obtenons le précieux papier (encore une fois, il a fallu le réclamer, on aurait bien pu passer sans ce document).