Itinéraire sur l'île de Pâques: environ 200kms.
Notre itinéraire en rouge du 04 décembre au 15 décembre:
La suite du voyage prochainement sur une autre page en Argentine
Jeudi 15 Décembre : île de Pâques ; pluie et pluie!
Dernier jour à l'île de Pâques consacré à la logistique: nettoyage de l'appartement et refaire les bagages.
Nous quittons l'île sous la pluie trés content de notre séjour, à 12h Leo notre logeur nous conduit à l'aéroport.
Bye Bye l' Isla de Pascua!!!
Notre repas de midi, un "sierra"
Difficile à voir, une tortue jaune
Ici le pick-up sert à tout, même d'étal pour la viande ou le maïs.
Pour rejoindre notre cabanas, nous passons vers le petit port des pêcheurs. Ah, enfin, une tortue nage entre les barques amarrées. Nous ne repartirons pas sans avoir vu cet animal emblème de l’île.
Dans notre rue, plusieurs chevaux « tondent » les pelouses. Ils sont en liberté, personne ne s’en occupe, parfois les chiens errants essaient de les faire bouger, concert d’aboiements et de « clip-clop » des chevaux. Ces chiens errants se trouvent de partout dans le village, « squattant » les beaux endroits : plages, sites touristiques, ils ne sont pas méchants, mais omniprésents.
Cet après-midi, nous faisons des économies : nous voulions acheter quelques souvenirs, mais la pluie est arrivée, trombes d’eau qui tombent, donc nous restons à l’abri.
Mercredi 14 décembre : île de Pâques ; ciel voilé, puis pluie ; en tout, 200kms de parcouru sur l’île avec la voiture.
Voici notre dernière journée entière sur l’île. Ce matin, nous faisons les courses pour finir ce séjour. Cela tombe bien, des producteurs vendent leur récolte à l’arrière de leur pick-up. Dans une benne, il y a même de la viande : certainement qu’une petite vache a été abattue. Sur un étalage au bord de la route nous achetons un grand poisson. Il est magnifique avec sa peau argentée et sa grande nageoire supérieure qui se déploie comme un éventail.
Puis nous rendons notre petite voiture, nous avons parcouru environ 200kms avec elle.
Chevaux en liberté de partout même au milieu des Moais!
Photos de dessus: dans le tunnel de lave.Photos du bas, Moais du site de Ahu Akivi et femmes Rapa Nui vendant leur artisanat.
Culture de mais, d'ananas, pomme de terre et de tomate
Ceci est un chapeau de Moai. La fente permettait sa fixation sur la statue
Puis on revient en ville pour terminer par la plateforme rituelle Tahai. Là se trouve un alignement de Moais bien abimés mais redressés, et une grande statue avec un chapeau et des yeux. Ceux-ci étaient mis en place lorsque le Moai était dressé, il prenait alors toute son importance. Petit tour au musée, beaucoup de panneaux de texte, peu d’objets. Il nous reste plus qu’à faire un détour par la grotte Ana Kai Tangata, pour voir quelques peintures rupestres liées au culte de l’homme oiseau.
Deuxième arrêt au Ahu Akivi. On trouve que ces statues ont moins de « classe », et puis la zone délimitée est trop large, on ne peut pas approcher. Juste à côté, commence la piste qui permet de rejoindre la grotte de lave, Ana Te Pahu. L’occasion de marcher, car ce chemin est interdit aux véhicules. On voit que ce tunnel de lave a été utilisé comme habitation, des murs agencent l’espace, le sol a été partiellement dégagé. On a cheminé à l’intérieur seulement quelques centaines de mètres, mais il continuait.
Mardi 13 décembre : île de Pâques ; soleil, puis nuages ; 24°
Il nous reste quelques sites à voir. Ce matin, direction la carrière Puna Pau où étaient taillés dans un agglomérat de scories couleur rouge sang, les chapeaux de certains Moais. Il en reste quelques uns, d’ici ils partaient non achevés et plus gros que nécessaire, ils étaient retaillés sur place. On peut quand même voir le système de fixation : la tête du Moai s’encastrait dans une encoche. Mais là encore un mystère : comment ces pierres de plusieurs centaines de kg étaient hissées jusqu’au sommet de la statue, plusieurs hypothèses sont avancées, mais rien n’est sur. D’ici, on a une belle vue sur l’intérieur de l’île, ses quelques fermes où sont cultivés ananas, bananiers, maïs, pommes de terre, tomates sous serres.
Statue représentant l'homme oiseau, située dans l'église de Hanga Hora
Ceci était une coiffe de Moai.
Site de Akahanga avec ses Moais renversés face contre terre
Site de Tongariki avec ses 15 Moais dos à la mer
Site de Rano Raraku avec ses Moais, sa carrière où ils étaient taillés et le cratère du volcan.
Après avoir repris la voiture, nous nous dirigeons vers l’Ahu Tongariki. La vision est idyllique. En approchant, nous apercevons 15 Moais, dressés, dos à la mer sur leur socle, avec en toile de fond les eaux émeraudes. Un seul a son chapeau, un a la face abimée, mais c’est impressionnant et énigmatique. Pourquoi tant de Moais, pourquoi orientés comme cela… pour l’instant nous n’avons que les questions.
Photo de droite:
Site de Papa Vaka. Pétroglyphe gravé dans la pierre volcanique.
Volcan Rano Kau.
Photos de droite et de gauche: Détails de la surface du cratère, multilpes petites îles recouvertes de végétaux
Ile de Motu Nui ou nichait la Manutara"
Pique-nique sur une coulée de lave.
Le plus grand Moai, 10 métres, brisé et renversé face contre terre
Moais, cocotiers et plage de sable blanc de Akanena
Enfin nous arrivons à Anakena, c’est un des sites majeurs de l’île. D’une part, ce serait l’endroit où sont arrivés les premiers habitants de l’île, d’autre part on y trouve un alignement de 5 Moais portant leurs chapeaux sur la tête. Mais ce qui distingue ce lieu, ce sont ses palmiers et sa plage de sable blanc située au fond d’une baie, bordée de prairies et lave noire. C’est réellement très beau, et c’est avec beaucoup de plaisir que nous nous laissons porter par les vagues.
Le soir, nous finissons la journée au restaurant. Nous choisissons « la Kaletta », la cuisine est excellente, et la terrasse est au ras des vagues. Oui, mais voilà un orage qui arrive ; à peine sommes nous servis qu’il se met à pleuvoir, le personnel s’active pour nous mettre à l’abri. Nous n’assisterons pas au coucher du soleil !
Après une belle averse, le soleil réapparait et nous décidons de prendre la direction de la côte Est pour pique-niquer. Nous trouvons un joli emplacement près d’une petite crique creusée dans la lave noire.
Puis nous continuons, revoyons l’alignement de Moais de Tongariki. Nous nous arrêtons à Te Pito Kura, énorme Moai renversé, face contre terre. On apprend que c’est le dernier à être resté debout, et qu’il a été commandé par une riche veuve en souvenir de son époux.
Ensuite nous nous dirigeons vers le site de Orongo. D’après le guide, c’était le site choisi pour le culte de l’homme oiseau. Il est situé sur l’arrête étroite du volcan, avec d’un côté le cratère et de l’autre l’Océan, avec une belle vue sur 2 îles, la plus grande ayant une importance capitale ; c’est ici que niche la « Manutara » (espèce d’oiseau). Tous les ans au printemps, les représentants des différentes tribus de l’île se réunissaient ici, et entraient en compétition pour être le premier à rapporter un œuf de la « Manatura ». Celui qui réussissait devenait homme-oiseau et donnait le pouvoir à sa tribu pour un an. Donc, pour surveiller l’activité des champions, des « maisons » ont été érigées, tournées face à la petite île. Ces constructions sont rondes ou ovales, en pierres sèches (y compris le toit) et recouvertes d’herbe. La porte est très basse (à vue d’œil 60cm de haut).
Nous voici arrivés au terminus. De là, on admire d’abord le cratère du volcan Rano Kau. Il mesure 1,6 kms de diamètre, et est occupé par un lac d’eau douce. Sur celui-ci poussent des joncs sur des îlots. Cela forme un vrai puzzle.
Lundi 12 décembre : île de Pâques ; couvert le matin, averse, puis soleil voilé ; 24°
Aujourd’hui, direction la pointe sud de l’île. Rappelons que cette île, qui est la plus isolée de la planète, a une forme de triangle. Nous empruntons la route qui serpente le long du cratère Rano Kau. Elle permet d’avoir de belles vues sur une grande partie de l’île, avec au premier plan la piste d’atterrissage, ensuite le village avec ses maisons nichées dans la végétation et en arrière plan, les différents volcans qui masquent l’Océan au Nord.
Nous finissons la journée par une petite incursion sur la côte Nord Ouest. Nous avons le souffle coupé par l’incroyable couleur de l’Océan. Devant nous s’étale toute une gamme de bleus, c’est magnifique.
Notre dernier arrêt est pour le site Papa Vaka. Là, nous restons perplexes, ce sont des pétroglyphes, mais on ne voit pas grand-chose. Retour par le centre de l’île avec plus de plantations et d’arbres. Il est temps de rentrer, on a 500 photos à trier !
En début d’après-midi, nous atteignons la carrière Rano Raraku. Sur les flancs du volcan, les Moais ont été extraits du basalte. Là, se trouvent de multiples statues de différentes tailles, en attente d’un départ, et d’autres qui ne sont pas complètement sorties de la pierre. On ne se lasse pas de voir les expressions de leurs visages, car il existe des différences qui les rendent attractives. Puis on monte au cratère, espérant avoir une belle vision de l’île. Le lieu est charmant avec son lac bordé de roseaux, mais pas de vue car il est interdit de grimper au sommet.
Nous cheminons de site en site, chaque fois c’est la même chose, les Moai sont au sol, face contre terre, leur chapeau ayant roulé au loin. C’est un peu désolant et triste. Mais on profite des paysages, car cette île n’est pas seulement un site archéologique, c’est une île polynésienne, avec des couleurs fabuleuses, terre rouge, herbe verte étincelante et une mer bleu roi, ajoutez quelques palmiers ou bananiers, un petit alizé qui rafraichit l’air et vous aurez une idée assez précise de l’endroit. La brise rafraichit si bien que l’on ne sent pas la morsure du soleil, les parties dénudées deviennent vite rouge !
Une heure après, nous allons chercher la voiture que nous avons réservée pour 3 jours (3 fois 24h). Les formalités sont simples, nous payons 105000 pesos (soit 150€) pour 3 jours. On nous demande de payer à la carte (cela fera office de caution et d’assurance). Voilà, nous pouvons partir à bord d’un petit Suzuki. Aujourd’hui, nous allons explorer la côte Est. Nous longeons l’aéroport, avec sa piste qui traverse pratiquement toute l’île et est enclavée entre des collines. Puis arrivons à la côte. Là, on voit comment l’île est approvisionnée, quelques cargos de taille moyenne croisent au large : pétrolier et porte containers.
Dimanche 11 décembre ; île de Pâques ; chaud, bonne brise
Ce matin nous nous réveillons au son des poules qui caquètent : Hanga Hora (ville principale de l’île et lieu de vie de quasiment tous ses habitants) est un gros village où vont et viennent en liberté poules et chiens. Aujourd’hui, dimanche, nous allons à la messe de 9h. Nous arrivons à l’église dans les premiers. C’est un bâtiment clair, aux fenêtres ouvertes sur l’extérieur pour pouvoir faire du courant d’air, et il y en aura bien besoin, car un moment après, tout est plein, femmes avec une fleur dans les cheveux, hommes en chemise à fleur. Arrive alors le prêtre en grande tenue, chasuble violette et surtout couronne de plumes blanches sur la tête. Bon, ça, plus la statue en bois au fond de l’église qui représente un rapace aux ailes déployées, on sent que l’on est loin du rite ordinaire. En effet, on est vite emporté sur les rythmes polynésiens, l’office et grandement agrémenté de chants accompagnés par un groupe de musiciens. C’était vraiment typique et authentique.
On passe le reste de l’après-midi à découvrir un peu la ville de Hanga Hora, ses jardins luxuriants, ses pistes de terre rouge, sa côte aux rochers volcaniques battus par les vagues et surtout les premiers Moai. Ils sont 3, plantés le long de la côte, géants de pierre aux faces débonnaires. L’un est tourné vers le large, le second regarde le village, semblant surveiller ses habitants, enfin le troisième a un air moins endormi, ses grands yeux fixent l’horizon, semblant guetter on ne sait quoi.
Ensuite, il nous conduit à notre cabanas, jolie maisonnette peinte en bleu dont nous allons occuper l’étage. Nous nous installons dans ce petit studio, puis nous allons procéder aux achats indispensables : de l’eau (celle du robinet est horrible), de la nourriture, et, auprès de la Conaf (organisme qui gère les parcs du Chili), le droit d’entrer sur les sites (on aurait pu l’acheter à l’aéroport, mais nous ne savions pas que c’était indispensable pour visiter). On trouve que c’est cher : 60 dollars US par personne.
Samedi 10 décembre : Santiago-Ile de Pâques ; éclaircies, chaleur humide, 28° ; 3760kms
Ce matin, à 7h30, direction le hall des départs. Passage au scanner (maintenant on a l’habitude), puis direction les portes d’embarquement. A 9h, on monte dans l’avion. Voilà, c’est parti ! L’avion est assez récent, le personnel est souriant et attentif. A 13h, après 3760 km au dessus de la mer, on pose le train d’atterrissage sur l’île. On descend sur le tarmac, et une petite marche nous permet d’admirer l’architecture insulaire, et surtout de prendre la température du lieu. On est tout de suite en nage, il fait chaud et humide. Fidèles à nous même, nous n’avons pris que le minimum, et un sac de cabine chacun suffit amplement, donc on sort dans les premiers. Là, Léo, notre hôte AirBnB nous attend, un petit panonceau en main et un collier de fleurs pour chacun. Et hop, il nous les passe autour du cou et retourne attendre un autre passager.
Vendredi 9 décembre : Limache- aéroport de Santiago ; pluie ; 125kms
Ce matin, il pleut un peu, mais JN prépare quand même la cellule pour son stationnement à Santiago : plaques de désensablage par-dessus les fenêtres, barres sur le toit pour sécuriser le lanterneau, rien d’apparent dans la cabine. On a fait le maximum.
En début d’après-midi, on reprend la route sous une pluie battante, cela donne un autre aspect aux paysages. On découvre un inconvénient supplémentaire aux énormes ralentisseurs qui barrent les routes : ils retiennent l’eau, donc chaque fois c’est comme si l’on traversait un gué islandais (j’exagère un peu !). On arrive au parking longue durée de l’aéroport vers 18h. Il est complet, des voitures sont garées même sur les pelouses. Ouhlala, comment va t’on faire ? Une seule solution, comme tout le monde, entrer et attendre que quelqu’un parte. Nous avons un coup de chance, j’ai tout de suite repéré un chariot porte bagages que quelqu’un abandonnait. Cinq minutes plus tard, on était garé. Ouf ! On est garé dans une allée centrale, l’arrière dépasse un peu de l’alignement de véhicules, mais pas trop car énormément de gros pickups sont garés (les Chevrolet nouvelle génération). Ce soir, on dort toit baissé pour être discrets. On va dans l’aérogare procéder à notre enregistrement. Cela se passe rapidement avec une charmante hôtesse de LATAM (la compagnie aérienne).
Ici dans ce camping, un emplacement est délimité par une haie fleurie et dispose d'une table, de bancs, de chaises, d'un barbecue et d'un abri assurant l'ombre toute la journée.
Depuis notre départ c'est la première fois que l'on a un tel cadre.
Jeudi 08 décembre: Limache, camping La Higuera ; soleil voilé, 20° ; 0 km
Aujourd'hui, pas de visite, nous restons au camping La Higuera au milieu des arbres fleuris (Jacarandas bleus, Bougainvillés… ). Ici, pour les chiliens c'est jour férié et de gros mouvements de foule sont attendus, alors pour nous ce sera un peu de logistique (véhicule, lessive, site internet) et du repos en attendant de nous envoler samedi matin pour l'ile de Pâques.
Funiculaire Baron, en fonctionnement
Toujours des fresques trés colorées
Le port au pied des collines
Ici, de nombreuses façades sont décorées de fresques porteuses d'un message.
De vieilles bâtisses coloniales côtoient de simples cabanes en tôle qui jouent les équilibristes, accrochées au-dessus du vide
Une des 15 collines de Valparaiso
Puis nous longeons des bâtiments complètement éventrés avant d’atteindre l’ascenseur Artilleria, datant de 1896, et qui semble être dans l’état d’origine. Ça grince, ça craque, mais on arrive quand même au sommet. De là, on a une vue magnifique sur le port et les porte conteneurs qui sont au déchargement, les bateaux de guerre qui sont au mouillage, mais aussi sur presque tout l’arc de la ville. La journée a été bien remplie, il est temps de redescendre, pour aller rejoindre la station de métro Puerto. Encore une heure de transport dans ce métro, bercés par les oscillements, mais tenus éveillés par les marchands de friandises qui passent dans les couloirs, mais surtout par les « artistes » qui poussent leur chansonnette où jouent d’un instrument, avec plus ou moins de bonheur.
Nous prenons l’ascenseur El Peral, bien restauré, aux jolies cabines en pin. Ces ascenseurs, qui sont au nombre de 15, se trouvent un peu partout, ils permettent de changer de niveau dans la ville, ce sont des cabines posées à l’horizontal sur une sorte de chariot tracté par des câbles. Le système est le même qu’un téléphérique, quand une cabine monte, l’autre descend. Nous arrivons directement sur la place Sotomayor, majestueuse par sa taille et la grandeur des édifices qui l’entourent. Tout de suite à côté nous traversons la place Echaurren. Là, les commerçants nous incitent à passer notre chemin rapidement, elle a la triste réputation d’être un lieu où les touristes se font agresser.
Tout cela a un charme, mais la vie ici ne doit pas être facile, manque de confort, promiscuité…. Et puis comment font-ils pour l’eau, les égouts ? Pour l’électricité, c’est beaucoup plus simple, les fils électriques tissent une dentelle des poteaux aux habitations. Les hasards des rues nous ramènent au niveau du port. Nous mangeons rapidement dans un petit bistrot de quartier aux prix modiques, puis direction la colline de Conception. Là c’est plus chic, mais aussi plus touristique, on trouve des galeries d’art, des bars à vin, des hôtels chics (parce que des autres hôtels, on en trouve de partout, même dans des rues où on préfèrerait ne pas avoir mis les pieds). Le musée des Beaux Arts est implanté dans une magnifique maison du 19ème siècle, bien restaurée qui donne une idée de la richesse de Valparaiso à une certaine époque.
Mercredi 7 décembre : 2ème jour à Valparaiso ; soleil voilé, 21° ;
Aujourd’hui, nous partons à la découverte des quartiers de Carcel et Conception. Toujours des rues très en pente, des escaliers interminables, des peintures murales, des maisons colorées. Evidemment, on se perd un peu, il est difficile de se repérer, et puis pas moyen de prendre des raccourcis car les collines sont séparées par des creux profonds. Mais chaque pas apporte de nouvelles vues, nous sommes enchantés par le mélange de style ; de vieilles bâtisses coloniales côtoient de simples cabanes en tôle qui jouent les équilibristes, accrochées au-dessus du vide, reposant sur des pilotis démesurés, mais aussi aux maisons coquettes sont juxtaposées des habitations délabrées.
Quelques fresques murales
Habitations trés colorées
Funiculaire Lecheros, aujourd'hui arrêté.
A gauche, la Biblioteca Severin
A droite, le Congreso Nacional, construit sous Pinochet.
A gauche, l'Arco Britanico, cadeau des anglais.
Dessous, vue sur le port
Vues sur le quartier du port
Maisons sur les collines.
Même les escaliers sont décorés.
Quelques fresques murales
Vues sur les collines de Valparaiso
Puis nous rejoignons les avenues qui longent la mer. Ici se trouvent des parcs verts, des monuments, de grands édifices et toutes les écoles d’ingénieurs. Tout au bout, nous traversons le marché El Cardonal (qui n’a ni le charme de celui de Chillan, ni l’importance de celui de Santiago), passons devant le Congreso National, édifice qui a une forme originale et nous finissons cette journée par l’ascenseur Baron, situé tout au Nord-Est de la ville et qui permet d’avoir une vue sur toute la ville, ses nombreuses collines, la baie et le port qui peut accueillir des bateaux gigantesques.
La montée n’est pas pénible car ponctuée d’ arrêts fréquents pour admirer et photographier les nombreuses peintures murales qui décorent les maisons. La Sebastiana a été conçue par son propriétaire qui était poète et qui s’est attaché à avoir un beau cadre de vie : des vues splendides sur la ville et la baie de Valparaiso, un mobilier confortable et bien choisi. Puis nous redescendons pour atteindre le « musée à ciel ouvert ». Là, dans tout un quartier, des artistes ont peint de vastes fresques. Elles sont plus symboliques que celles qui ont été faites par des peintres anonymes.
Mardi 6 décembre : Visite de Valparaiso ; soleil, 23° ; véhicule 0 kms, nous 100kms
De notre camping, on peut rejoindre Valparaiso (Valpo comme ils disent) en transport en commun. Un bus nous prend à la porte du camping, nous conduit à la gare de Limache où l’on prend le Métro, train métropolitain, qui en 50 mn nous conduit en centre ville. Au camping, on nous a prêté une carte (nécessaire pour prendre ce moyen de transport), et on l’a créditée de 10 800pesos (ce qui devrait suffire pour 2 aller-retour pour 2 personnes).
On s’arrête aujourd’hui à la station Bellavista. Par des escaliers et petites rues fortement en pente, on grimpe jusqu’à la maison de Pablo Neruda, la Sebastiana qui est en haut d’une colline.
Arrivée dans la ville de Limache, avec des palmiers, on est plus en Patagonie!
Ceci est une auberge pour chiens SDF!
Pour animer la journée, il y a cette rencontre avec un chien mi-errant, mi-apprivoisé, qui se roule aux pieds de JN et lui fait les yeux doux. Il faut dire que nous nous sommes arrêtés sur son territoire, une bonne âme a construit ici une auberge pour chiens SDF composée de 4 niches, d'écuelles d'eau et des croquettes! Encore quelques kilomètres, puis nous retrouvons une vallée avec de nombreuses cultures de fruits et légumes. Nous faisons connaissance avec le fruit nommé Chirimoya, l’extérieur est vert avec des facettes, à l’intérieur, la chair est blanche, juteuse est très parfumée, on se régale (mais c’est la vendeuse qui nous l’a choisi).
Enfin voici Limache, ville bien entretenue avec son allée de palmiers à l’entrée. C’est le camping La Higuera qui nous accueille, très beau lieu avec emplacements bien équipés (tables, toiles pour abriter du soleil), de l’herbe, des arbres fleuris (Jacarandas bleus, Bougainvillés… ), un magnifique espace aquatique et du wifi. Vraiment une belle adresse (18 000pesos la nuit pour 2).
Lundi 5 décembre : Santiago-Limache ; brume, puis soleil, 29° ; 120kms
Hier au soir, c'est assez tard que nous nous sommes couchés, pendant presque 3 heures, nous avons échangés avec les deux jeunes vigiles en charge du parking. Nous avons pu aborder les sujets économiques, politiques et de société auxquels ils sont confrontés. Pour nous, cette aubaine nous a permis de mieux comprendre la société chilienne. Dès 8h du matin, la circulation est déjà dense dans Santiago, les voitures commencent à arriver sur le parking où nous sommes (il était resté vide le dimanche), il est temps pour nous de quitter cette ville. Après une vingtaine de kilomètres en direction du Nord, nous quittons l’autoroute pour poursuivre par la petite route de montagne qui va de Lampa à Limache. La brume se lève et nous pouvons voir le paysage, c’est une chaine de montagne aux lignes bien marquées, avec une végétation de territoire sec : oliviers, herbe jaunie et cactus chandeliers.
Véhicule bien gardé et sécurisé!
Bâtiments décrépits et vétustes
Sol trés sale , recouvert d'une mélasse trés glissante
Santiago et Valparaiso et l'Île de Pâques
Enfin nous revenons sur le centre, empruntant la rue piétonne Puente. Depuis ce matin, tout a complètement changé. Tous les magasins sont ouverts, de nombreux marchands de rue ont étalé une couverture avec quelques objets : tee-shirts et maillots de bain côtoient boules de Noël et Père Noëls. La Plaza d’Armas est noire de monde, dans tous les coins des prédicateurs haranguent la foule, micro en main. Soleil et chaleur sont revenus, alors après une pause à la terrasse d’un bar, nous reprenons la direction de notre véhicule pour un repos bien nécessaire. Nous bivouaquerons ce soir sur ce parking, près d’un petit parc très animé.
En 3ème étape, nous nous dirigeons vers le Barrio Brazil. Pour l’atteindre, nous marchons dans des rues peu animées, souvent sales et avec des graffitis. SDF, maisons bourgeoises complètement décrépites côtoient des tours vitrées pimpantes. Dans ce quartier, nous voyons quelques fresques murales, des jeux pour enfants colorés.
Après cette immersion populaire, nous empruntons la direction de la « plaza de Armas » avec ses beaux palmiers. Elle est bordée de grands bâtiments : cathédrale, Correo, Muséeo National…. bien entretenus. Puis nous allons visiter le musée des arts précolombiens. Jour de chance, c’est gratuit aujourd’hui ! Là, nous admirons pendant presque 2 heures, statuettes, poteries et tissus provenant de civilisations anciennes de ce continent (objets provenant de la zone allant du Mexique à la Terre de Feu). On retrouve des objets mapuches, assez primaires et assez récents. Mais dans les autres peuples, on peut admirer la finesse du travail aussi bien dans les broderies sur tissu (pas de photos car c’est interdit) que dans les céramiques. Les objets anthropomorphiques sont nombreux, souvent liés à des pratiques religieuses.
Dans la partie réservée à la viande, on trouve aussi des gargotes. A 9h30, de nombreux chiliens sont attablés, mangeant soupe ou ragout sur de petites tables en fer. La partie la moins achalandée est le marché au poisson qui se trouve à part, de l’autre côté du pont, dans une belle halle style 19ème siècle. A midi nous y revenons pour manger. Nous nous arrêtons dans un petit établissement qui ne paie pas de mine et mangeons simplement un gratin de crabe et des pétoncles gratinées.
Il y a les étals bien rangés, mais aussi les camions et camionnettes qui livrent en gros. Les choux, salades, oignons sont débarrassés de leurs feuilles sur place, ce qui fait des monceaux de déchets. Les acheteurs transportent leurs achats sur des chariots pour les plus volumineux, ou dans des caddies de ménagères pour les plus petits. On est au printemps, alors s’étalent fraises, cerises et asperges au milieu des abricots, pêches, tomates, carottes…..
Et on part à pied, tout est à proximité. Première constatation, ce crachin dilue (ou fait tomber, on ne sait pas trop) une mélasse sur le sol. Il faut marcher avec précaution pour ne pas glisser ! On se dirige vers le marché central. Le quartier n’est pas très reluisant, bâtiments décrépis, odeurs nauséabondes. Mais le marché est impressionnant par sa taille, on y trouve de tout ce qui peut se manger, et à profusion.
Dimanche 4 décembre : camping Millantu (Isla de Maipo)-Santiago ; bruine puis soleil ; 67kms
Nous nous levons tôt, nous voulons atteindre Santiago pendant qu’il n’y a pas de circulation. Et en effet, à 7h30, rien ne bouge. Par contre, il tombe une sorte de crachin, et nous approchons de la ville sans distinguer quoique ce soit. Nous avons choisi de nous garer au parking « Parque de Los Reyes ». Nous y arrivons sans encombre. C’est un parking payant (4000pesos la journée, et en négociant, avec 5000pesos on peut rester jusqu’au lendemain matin) et gardé. Pour plus de sécurité, le gardien nous place face à son poste de garde. Bon, on est tranquille, le véhicule n’est pas laissé seul.