Fin du Canada, la suite se passe sur une nouvelle page aux USA
Les Niagara Falls de nuit et en couleur
Les Niagara Falls de nuit et en couleur
Dernière vue sur les Niagara Falls depuis le Rainbow Bridge en direction des USA
Vendredi 16 aout : de Niagara Falls (Canada) à Lake Erié State Park (USA) ; 115 kms
Hier, à la nuit tombée nous sommes retournés vers les chutes du Niagara. La nuit, les bâtiments sont éclairés de multiples couleurs. La foule est toujours là, admirant cette fois les jeux de couleurs sur l’eau. Le blanc met en valeur de l’eau, le rouge a des aspects de tissu soyeux. Après avoir vu plusieurs fois le cycle des couleurs, nous retournons dormir sur notre parking. Nous sommes les seuls « motorisés », placés près du parking gardé du Casino et nous avons été très tranquilles.
Au matin, nous rejoignons en quelques minutes le Rainbow bridge où nous allons passer la frontière. Nous avons décidé de passer plus tôt aux US, d’une part parce que le personnel de cette frontière nous semble plus habitué aux touristes et d’autre part parce que le carburant est moins cher aux States (info de Michel).
Vue générale depuis la Skylon Tower
Etonnamment, on a les plus belles vues lorsque l’on s’éloigne. Il faut dire que l’on n’est pas allé au plus près, on n’avait pris ni parapluie ni imperméable et ça mouillait fort… le nuage d’embrun était impressionnant. Enfin, nous accédons au haut de la Skylon Tower d’où l’on a une belle vue sur toutes les chutes d’eau (aussi bien côté Américain que Canadien).
En fin d’après-midi, on cuit tout ce qui ne passera pas la frontière, et l’on va attendre la nuit pour aller voir les illuminations (si la pluie ne se met pas de la partie). Pour la nuit, on reste au Parking municipal (6200 Stanley Avenue)
Jeudi 15 aout : de Peterborough aux chutes du Niagara ; 273kms
Après une nuit très calme, nous reprenons la route, direction les chutes du Niagara. Aujourd’hui, pas de difficultés, nous ne roulons que sur une Highway. Seule interrogation, la 407 qui contourne Toronto est payante (il y a des portiques comme pour l’Eco Taxe en France), mais comment va-t-on payer (on a prévenu Michel), et surtout comment cela se serait passé avec notre véhicule ?
Le temps est assez nuageux, et les quelques vues sur le lac Ontario montrent une surface grise. Cependant, les navires fréquentant le port de Hamilton (tout au bout de ce grand lac), font prendre conscience de sa profondeur (pétroliers et porte-containers).
Nous approchons de Niagara Falls. Une inquiétude me prend, je viens de lire que des millions de touristes fréquentent ce site, comment va-t-on rouler ? Et bien aucune difficulté, les rues à angle droit facilitent le repérage, la circulation est modérée et OsmAnd nous guide jusqu’à notre destination, c'est-à-dire le parking municipal près de la Skylon tower. Après avoir acquitté les 10$ canadiens (prix valable pour 24h), nous nous dirigeons vers les chutes. Bon, cela ne nous impressionne pas (je crois que l’on a vu le top à Iguazu au Brésil), mais la forme en fer à cheval est intéressante. Pour prendre les photos, il faut louvoyer et s’armer de patience tellement les touristes sont nombreux. Gros, maigres, amish (reconnaissables à leurs vêtements du 19ème siècle), indous avec le turban, asiatiques en groupe, femmes en mini shorts et d’autres voilées de la tête aux pieds, on voit de tout …. Et en grand nombre.
L'écorce de bouleau sert à la construction des canoës et aussi comme couverture des tipis
Photos de dessus, kayak et photos de dessous, canoë de loisir
Ici le pick-up 4x4 est très utilisé et parfois avec plusieurs remorques
Après cela, direction le Walmart (grande surface) du coin pour faire quelques achats non alimentaires. Cette chaine de magasin étant connue pour son accueil des camping-cars, nous demandons donc l’autorisation de dormir sur le parking, ce qui nous est accordé. Bon moyen pour réduire les frais de nuitée.
Une autre section est réservée aux kayaks, recouverts de peau de phoque. La suite du musée est consacrée aux embarcations plus modernes : canoës de transport sur les rivières, pouvant acheminer 3500 kgs et qu’il fallait décharger et porter sur le dos pour passer les rapides, canots de loisirs ou de compétitions, plus proches de nous. Tout ceci était passionnant, et la visite aduré 2h (on aurait pu y rester encore plus longtemps).
On a vu des films expliquant (certains par reconstitutions, d’autres en filmant des peuples autochtones) la construction de ces embarcations de la récolte de l’écorce de bouleau au calfatage. Le savoir faire nécessaire est mis en avant tout le long des panneaux. Par la description des modes de vie des différents peuples vivant autour du canoë, on découvre que les différentes tribus indiennes implantées sur le Canada étaient des chasseurs et agriculteurs organisés avant l’arrivée des colonisateurs et que les premiers français (pratiquant le commerce des fourrures) ont fraternisé avec eux.
En début d’après-midi, nous voici à Peterborough, ville où l’on visite le Canadian Canoë Museum. Le guide Vert en disait du bien, et nous ne sommes pas déçus. Le lieu est organisé par ordre chronologique et thématique. Grace à cette visite nous apprenons plein de choses. Savez-vous ce qu’est un canoë Monoxyle ? c’est une embarcation taillée dans un seul tronc d’arbre, en général un séquoia, on a en vu de 7m de long ! On a admiré tous ces canoës anciens aux fines membrures et recouverts d’écorce de bouleau.
Mercredi 14 aout ; De Upper canada Campground à Peterborough; 321 kms
Très beau temps aujourd’hui; les journées sont chaudes (30° à midi), mais les nuits sont fraiches, donc tout va bien !
Ce matin, nous avalons 250 kilomètres d’autoroute (gratuite), en direction de Toronto. C’est monotone, la voie est bordée de forêts et marécages et bien que le fleuve Saint Laurent ne soit pas loin, on ne l’aperçoit pas une fois.
Après cela, il nous reste 80 kilomètres de « county road », l’équivalent de nos départementales, vitesse limitée à 80kms/h. La campagne est vallonnée, avec des champs de blé, maïs, soja. La plupart des fermes en activité ne sont pas très pimpantes, par contre les villages sont coquets ; maisons fleuries, pelouses bien vertes.
Upper Canada Village, retour au XIX siècle
Promenade en forêt, découverte de la flore et de l'habitat.
Au bord du lac aux Quenouilles
En route pour les Laurentides
Dégustation du blé d'Inde (maïs)
L’après-midi, une promenade en forêt finit de nous « requinquer » et le soir encore un délicieux repas. Bon, cet échange, c’est vraiment plus qu’un échange de véhicule, et c’est passionnant.
Enfin apparaissent les montagnes (il y a des pistes de ski, en général très courtes), les chalets, les lacs. Le chalet, magnifique construction nichée au milieu des arbres a un accès au lac. Le lieu est calme… cela nous fait du bien. A midi, on prend un casse-croute, mais pour l’occasion Vivianne a acheté de nombreuses spécialités gouteuses dont un pâté au caribou (délicieux) et 5 sortes de fromages très proches des nôtres. Décidemment, avec le Québec, on a plus qu’une langue en commun !
A la sortie, Michel (notre compagnon d’échange) nous attendait. Il a profité du trajet jusqu’à son domicile pour nous expliquer le code de la route en vigueur, puis arrivés à destination, après un petit en-cas, la découverte du véhicule a commencé. Première chose, il est large (2m80 avec les rétroviseurs !). Quand on monte dedans, on trouve un vrai fauteuil cosy ! Enfin, dernier étonnement, il y a une douche, mais pas de lavabo ! On s’installe, on discute, nos amis nous emmènent faire les courses, nous guidant dans les allées du supermarché. On trouve de tout, pas de produits français, mais beaucoup d’italiens. Le soir, Vivianne nous prépare un repas typique : « blé d’Inde » (autrement dit maïs nouveau bouilli) que l’on roule sur la plaquette de beurre, on sale un peu et on mord à pleines dents. Ensuite on déguste un met délicieux, un carré de porc mariné confit au sirop d’érable, accompagné d’une pomme de terre garnie de multiples légumes et crèmes. Le temps passe vite, il est 11h lorsque nous allons nous coucher (en fait on est debout depuis 23h).
Mardi 13 aout ; Lac aux Quenouilles- Upper Canada Village ; 252 kms
Et voilà, après une bonne nuit dans un environnement très calme, on est suffisamment en forme pour prendre la route. Michel et Vivianne nous accompagnent pour faire le plein et pour vidanger les réservoirs d’eaux sales à la Dump Station et l’on se sépare, eux repartent en direction de Montréal et nous en direction de Ottawa. Tout le long de ces kilomètres, ce qui nous change le plus, ce sont les camions (monstres au long nez) et les pick-ups tirant des remorques énormes. « Notre » RV (camping-car) ronronne (il a une grosse voix, avec son moteur V8, 5L4). En début d’après-midi nous arrivons à Upper Canada Village, village reconstitué présentant l’habitat et les activités traditionnelles dans cette région au 19ème siècle (50$cad pour 2). Nous pouvons y voir de merveilleuses machines fonctionnant à l’eau : celles qui servent à nettoyer et carder la laine, la scie qui transforme une bille de bois en planches (en cette saison, comme il y a peu d’eau, il faut ¼ d’heure pour faire une planche). On peut parler avec la couturière, le ferblantier. Les maisons sont en majorité en bois, seules celles des notables étaient en brique. Cette visite est très intéressante. On finit la journée au Upper Canada Campground (50$cad).
Lundi 12 aout : de Montréal au Lac aux Quenouilles ; 121kms
Deuxième journée avec Michel et Vivianne. Ils ont proposé de nous faire découvrir un petit coin des Laurentides où se trouve un chalet familial. Jean-Noël prend le volant. Waouh, le siège est très bas, sa tête dépasse à peine du tableau de bord ! vite, on empile deux coussins pour que les choses redeviennent normales ! Montréal et son agglomération s’étire longuement en direction du Nord.
Dimanche 11 aout 2019 ; Lyon-Montréal ; chez la famille Cloutier
Et voilà un voyage qui commence agréablement. Arrivés à 7h30 à l’aéroport de Lyon, les formalités s’enchainent facilement, le check in en ligne (avec QR code sur le smartphone) a grandement simplifié les formalités, et à 8h45, il ne nous reste plus qu’à attendre 9h30. Pour l’embarquement, avec Air Canada, tout est zen : on reste assis, et chaque groupe est appelé. Dans l’avion, on se trouve tout au bout, du fuselage. C’est notre premier vol entièrement de jour. C’est drôle, on a l’impression d’être dans une machine à remonter le temps : à 11h, on est au dessus de Paris, à 10h45, on survole l’Irlande et à 10h20 on voit un petit morceau du Groenland ! Quelle émotion de voir cette terre, moment magique où les nuages se sont dispersés ! Puis ensuit nous survolons le Nord du Canada, pays de terre et d’eau, avant d’arriver en zone habitée, champs bien alignés, routes rectilignes.
L’arrivée à Montréal se passe on ne peut pas plus simplement : comme nous avions les AVE (autorisation de voyage électronique, faites depuis plus d’un mois) et que suite à la déclaration électronique en ligne on avait un QR code, il nous a suffit d’aller à une borne, de scanner ce code et après quelques manipulations on a obtenu un reçu avec notre photo qui a été repris quelques minutes plus tard, à la sortie ; pas de passage devant un policier, pas de tampon dans le passeport !